lundi 22 juin 2009

UK. TV. "Clone" ou quand les Brits se plantent (et pas qu'un peu)!


Diffusée en 2008 sur BBC Three, "Clone" avait tout pour réussir. A la production prenez Adam Chase, producteur exécutif de "Friends" (et qui a signé une dizaine d'épisodes de la série) et Ash Attala qui a produit "The Office", soit le meilleur des comédies anglaises et américaines. Dans les rôles principaux, recrutez ni plus ni moins que Jonathan Pryce (Brazil) et Mark Gatiss (The League of Gentlemen). Et vous aurez quoi? Un gros ratage!

"Clone" raconte l'histoire du Dr Viktor Blenkisop (Jonathan Pryce), un brillant scientifique qui vient de mettre au point un clone du soldat ultime pour le compte d'une cellule secrète des services secrets britanniques dirigée par le terrible Colonel Black (Mark Gatiss). Malheureusement le Jour J, le clone se comporte comme l'idiot du village. Dr Viktor Blenkisop doit s'enfuir avec sa création afin d'éviter qu'ils soient massacrés par le Colonel Black. Le docteur et son clone vont s'enfuir dans un petit village de la campagne où ils vont devoir tout faire pour passer inaperçus en se faisant passer pour un père et son fils venus en vacances.

Pratiquement tout l'humour de la série est basé sur un canevas classique du mec naïf plongé dans un univers qu'il ne connaît pas. L'humour est potache et raz des pâquerettes, et malgré quelques bons moments et quelques bonnes idées, on reste bien en dessous du minimum syndical. En fait, ce qui frappe d'emblée, c'est l'absence d'idées réelles. Comme si la série n'était qu'une simple commande de circonstance qui n'essaie même pas de justifier son existence.

Peut être que la raison de cet échec se trouve dans le nombre de personnes qui se sont penchées sur le berceau de "Clone". Outre les deux producteurs sus nommés, pas moins de six auteurs (Adam Chase, Alexa Junge, Toby Davies, Paul Doolan, Maggie Bandur, Ed Weeks) tout ça pour une petite série de six épisodes de 30 minutes ! Comment s'étonner après ça que "Clone" manque singulièrement de personnalité. Soit, on pourrait pardonner sa médiocrité à cette série (qui réussit parfois à nous faire sourire) si elle n'avait pas réussi à gâcher des talents de la dimension de Jonathan Pryce et Mark Gatiss! Rideau.

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