lundi 28 octobre 2013

TV. USA. "Under the dome", King version tarte à la crème



Si vous aimez bien les gros gâteaux avec un glaçage de couleur criarde,  une sauce au beurre de cacahuètes et dix cm de crème chantilly, il est probable que vous soyez le candidat idéal pour apprécier "Under the dome", série américaine co-produite par Spielberg et Stephen King, d'après un roman (en deux tomes) de ce dernier.


Bon, on le sait, King n'est pas l'auteur le plus subtil qui soit. Mais entre les mains d'un grand réalisateur, ça peut donner des oeuvres de choix : "Carrie" (Brian de Palma, 1976), "Shinning" (Kubrick, 1980), Creepshow (George A. Romero, 1982), "Dead zone" (Cronenberg, 1983), "Stand by me" (Rob Reiner, 1986) ou encore "Misery" (toujours signé Rob Reiner en 1990)...

A la télévision, il y a eu pas mal de mini séries (Kingdom Hospital, Nightmares & Dreamscapes,...) et quelques séries : The Dead Zone (2002-2007), "Haven" (depuis 2010),... Rien d'inoubliable à mon goût mais je n'ai pas tout vu.

Aujourd'hui, voici "Under the dome" dont la première saison a été diffusée durant l'été 2013 sur le réseau CBS. Comme souvent chez King, le pitch est très simple : "La petite ville de Chester's Mill, dans le Maine est soudainement coupée du monde par un dôme transparent qui apparaît aux limites de la commune". Tout l'intérêt de la chose comme le dit King lui même c'est de pouvoir observer le comportement des gens soudainement coupés du monde. Chester's Mill devient ainsi un aquarium, un laboratoire sociologique.

Enfin ça c'est la théorie. Parce que dans les faits, comme je l'ai laissé entendre dès l'intro, c'est aussi fin qu'un cassoulet maison. Les personnages sont caricaturaux et lourdingues. Du coup, même si je veux bien croire que dans le lot il y a quelques bons acteurs, ils en font tous des tonnes. Alors ok, c'est un plaisir de retrouver Dean Norris (le beau frère policier dans "Breaking Bad") dans le rôle du grand méchant, James Big Jim Raimie, conseiller municipal qui veut reprendre en main Chester's Mill, mais franchement celui-ci comme la majorité du casting, en est réduit à faire des grimaces afin de faire passer les "sentiments" de son personnage.

Autre personnage central, celui de Barbie, ancien porte flingue d'un bookmaker, qui était venu récupérer l'argent de ce dernier et qui tue accidentellement le débiteur. Il va bientôt se taper la veuve - qui ne sait pas qu'elle est veuve mais comme finalement le débiteur en question était un gros salop qui les avait ruiné, c'est probablement pas si grave ! Barbie est le vrai héros de la série, celui qui essaie de sauver tous ces ingrats malgré eux, alors que le grand méchant Big Jim essaie de le faire passer pour le vrai méchant (alors que c'est le contraire !). Barbie porte bien son surnom car l'acteur au joli minois qui l'incarne (Mike Vogel) est aussi expressif que la poupée du même nom. Il rejoint ainsi la longue tradition télévisuelle de la belle gueule qui saurait pas jouer convenablement une seule scène, même si sa vie en dépendait.

Le pompon, en matière de bêtise, déboule dans le onzième épisode. Là débarque de nulle part un nouveau personnage de grand méchant encore plus méchant que Big Jim, j'ai nommé la sexy cougar Maxine (Natalie Zea déjà vue dans "Justified" et "The Following"). Le personnage organise un monde criminel en quelques battements de cils, avant de disparaître deux épisodes plus tard (probablement rayée du script par des scénaristes honteux).

Bref, "Under the Dome" est divertissant si vous acceptez de laisser vos neurones accrochés au portementeau à l'entrée, mais même en matière de série décérébrée je pense qu'on a fait mieux, et surtout moins prétentieux.

M6 va diffuser la série en France en prime time à partir du 31 octobre. Une seconde saison a déjà été commandée, et Stephen King en écrira le premier épisode. Chouette ?

Saison 1. 13 épisodes de 43 mn.



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ayant commencé cette série avec enthousiasme, ma déconvenue au fil des épisodes a été, à la mesure du gouffre, très profonde ! Me demandant ce qu'en disaient les critiques, j'ai été ravi de tomber sur la vôtre, caustique à souhait :-)