mercredi 17 décembre 2008

UK. TV. The IT Crowd, la série qui se moque des nerds!


Allez autant vous le dire tout de suite, "The IT Crowd" est une brillante sitcom sur les nerds et geeks de tout poil. On y suit avec bonheur le triste sort de Roy (l'ours irlandais mal rasé fainéant et adepte de junk food) et Moss (le binoclard introverti qui vit encore chez sa mère), les ados vieillissant qui constituent à eux deux le département informatique d'une grosse société.

Bien évidemment, ces deux zozos sont confinés au sous-soul de la société où ils vivent en quasi autarcie dans un gros bordel constitué d'épaves d'ordinateurs, de jeux vidéos et de multiples tasses de café à moitié vides. Ils répondent à tout appel provenant de l'extérieur (le reste de la société) par un sempiternel "Avez vous vérifié si votre ordinateur est bien branché?". Car c'est là bien le malheur de tout nerd : être continuellement dérangé par des non nerds qui ne connaissent rien à l'informatique et qui posent toujours les mêmes questions stupides.

Malheureusement pour eux, leur antre va bientôt être prise d'assaut par une créature d'un autre monde : Jen, une jeune femme qui est censée diriger le département informatique, c'est à dire eux! Le monde à l'envers car c'est bien connu, aucun individu de sexe féminin ne sait manipuler un ordinateur. Ce qui n'est pas vraiment faux en ce qui concerne Jen. Complètement incompétente, enchainant les rendez vous amoureux foireux, elle joue cependant tant bien que mal le rôle de l'adulte veillant sur un duo de vieux adolescents.

Parmi les personnages récurrents on trouve des caractères hauts en couleur comme le PDG de la société, Denholm Reynholm, un égocentrique qui dirige sa société à coup de concepts de management délirants (les toilettes mixtes,...) censés doper la productivité, ou encore le sinistre Richmond (joué par l'excellent Noel Fielding), l'ancien yupee devenu gothique et enfermé dans un placard au sous sol de la société.

"The IT Crowd" ne se veut pas réaliste pour un sou (encore que son portrait du nerd de base est bien vu). Il adopte un ton de farce qui le rapproche davantage du sitcom anglais classique que du "mockumentary" aujourd'hui très à la mode à la télé anglaise (et dont le chef de file est bien entendu le cultissime "The Office").

Derrière la réussite de "IT Crowd" on retrouve le scénariste irlandais Graham Linehan, qui malgré son jeune âge (il a 40 ans), s'est retrouvé derrière de grands succès de la télé anglaise dont le célèbre "Father Ted" qu'il a créé avec son complice Arthur Mathews, ou encore l'excellent "Black Books" avec Dylan Moran.

La série inaugurée sur Channel 4 en 2006 en est aujourd'hui à sa troisième saison. Elle est diffusée dans le monde entier (en France sur TPS Star), et a fait l'objet de deux tentatives de remakes avortés aux USA et en Allemagne où ils ont dû faire face à une foule de fans pas contents. Il faut dire que tous les nerds de la Terre ont Internet et ils sont très chatouilleux sur les tentatives de reprise de l'une de leur série préférée.

mercredi 10 décembre 2008

USA. TV. Dexter. Un serial killer qui vous veut du bien.


"Dexter" n'est pas vraiment une nouveauté mais je dois vous dire que je ne l'ai découverte que récemment. Pendant longtemps, le thème du serial killer, l'un des plus usés par les scénaristes américains avec la mafia et le Vietnam, a créé chez moi un véritable blocage.

Pourtant, un serial killer comme héros d'une série américaine, voilà un concept assez innovant. Soit, depuis quelques années, la télé américaine a montré qu'elle savait construire des séries autour de personnages troubles ("The shield" et "Sopranos" en sont les exemples types), mais cela reste assez rare.

Après avoir rendus attachants un parrain de la mafia et un flic véreux, nos amis américains allaient ils réussir la même chose avec celui qui n'est pas loin de se rapprocher du méchant absolu?

Dexter est un homme bien installé dans la trentaine, travaillant pour la police de Miami en tant qu'analyste spécialisé dans les tâches de sang. Mais c'est aussi un serial killer qui pratique son art selon un code de conduite que lui a appris son père adoptif Harry Morgan, ancien policier aujourd'hui décédé. Selon ce code, il ne doit tuer que des assassins qui sont passés à travers les mailles de la justice et dont il peut prouver la culpabilité. Introverti dans la vie quotidienne, complètement déconnecté de toute émotion, il a appris à simuler pour cacher son identité de monstre.

Dexter fait donc tout pour avoir des relations normales avec les gens qui l'entourent : ses collègues de travail, sa soeur ou sa petite amie (mère de deux enfants). Parfois quelques personnes arrivent à percer sa carapace et à deviner le monstre derrière le masque de garçon trop parfait, mais pour tout dire, cela se finit rarement bien!

"Dexter", basée sur des romans de Jeff Lindsay, lancée sur le réseau Showtime en 2006, en est aujourd'hui à sa troisième saison et a été confirmée pour deux autres saisons. La raison du succès : tout d'abord l'excellent jeu de l'acteur qui incarne Dexter (Michael C. Hall finalement pas si éloigné de son rôle d'homosexuel introverti dans Six Feet Under!). Ensuite, un ton très particulier : la série a un rythme assez lent (les épisodes durent 50mn), et un humour noir très présent particulièrement à travers la voix off de Dexter (pendant longtemps, la voix off a été mal considérée chez les Américains, mais elle fait aujourd'hui un comeback fracassant dans les séries ). La voix off permet de donner plus de profondeur à la série, et de nous rapprocher du personnage de Dexter qui, sinon, pourrait paraitre un peu trop distant et froid pour attirer la sympathie et même l'intérêt à long terme.

Finalement, Dexter est loin d'être un serial killer type Hannibal Lecter. Son code de conduite le rapproche plutôt d'un justicier aux méthodes quelque peu expéditives. Mais après tout, à moins que vous cachiez quelques cadavres dans votre placard, vous n'avez rien à craindre de lui. La morale est sauve? C'est un peu la question que pose la série depuis maintenant trois saisons. Pour l'instant, la série a su renouveler l'intérêt du téléspectateur, mais la saison de trop est toujours à craindre.

PS (UPDATE): à noter que Canal Plus vient de lancer la saison 2 en janvier 2009 en grandes pompes sur les écrans français à coup de pubs et d'affiches un peu partout.

mardi 2 décembre 2008

UK. TV. Le retour de "Survivors", une réussite?



"Survivors" est à l'origine une série diffusée par la BBC de 1975 à 1977. Elle a été créée par Terry Nation, l'un des grands monsieurs de la SF anglaise, créateur également de la série Blake's7 et des Daleks (les ennemis jurés du Doctor Who). Il a également participé en tant que scénariste aux séries anglaises les plus populaires des années 70 : de "Chapeau melon et bottes de cuir" à "Doctor Who" en passant par "Le Saint" ou "Amicalement vôtre".

"Survivors" raconte le destin en Angleterre de quelques uns des rares survivants de la race humaine suite à un virus mystérieux qui a emporté 99% de la population en quelques jours. Les survivants doivent apprendre à survivre dans un monde sans électricité, ou pour s'en sortir il faut piller, savoir conclure les bonnes alliances, éviter les gangs,...

La série originale "Survivors" est un prétexte à des galeries de portraits, généralement peu flatteurs pour une humanité sans foi ni loi prête à tout pour survivre et véritable loup face à ses propres congénères. Comme dans la version originale, le personnage central est une femme au foyer de la quarantaine qui part à la recherche de son fils qu'elle pense encore en vie. Sur son chemin, elle va croiser différents personnages au passé très divers (différents dans la version originale et celle de 2008) : un jeune arabe aisé, un enfant asiatique musulman, une ancienne doctoresse, un meurtrier, un individualiste forcené,...

"Survivors" s'inscrit totalement dans la tradition anglaise apocalyptique de la SF. Un ton très pessimiste qu'on retrouve dès les années 50 dans les premiers piliers de la SF british : "Quatermass" ou l'adaptation de 1984 de George Orwell, tous les deux signés par le génial Nigel Kneale.

La version 2008 de "Survivors" (actuellement diffusée sur la BBC) est relativement fidèle à la version originale dans le ton global de la série (pour les deux premiers épisodes) mais se focalise nettement plus sur l'espoir (probablement pour que la série soit moins déprimante!), y ajoute plus d'action et des acteurs des diverses minorités ethniques (pour le politiquement correct - on frôle le ridicule!) et surtout un embryon de thèse du complot (qui rappelle les plus mauvaises séries américaines - et qui je l'espère ne fera pas trop de dégâts sur la suite de la série).

Autre différence de taille, l'origine du virus qui reflète les peurs de l'époque. Dans la série originale, le virus provient d'un scientifique qui a été infecté suite à un accident dans un laboratoire secret. Dans la série de 2008, le virus est identifié comme une pandémie de grippe aviaire d'une virulence inconnue. En outre dans les premiers épisodes de la version 2008, il est sous entendu que la pandémie pourrait avoir été créée volontairement (la théorie du complot).

En nous proposant aujourd'hui une nouvelle version de "Survivors", quelque peu édulcorée, la BBC voudrait peut être connaitre le même succès qu'avec son plus gros hit actuel (également de la SF bien qu'au ton plus familial) : "Doctor Who". D'ailleurs la BBC n'a pu s'empêcher de faire un clin d'œil à sa série de SF phare du moment dans le premier épisode de "Survivors" avec l'apparition de deux stars de "Doctor Who".

La série enregistre de bons chiffres d'audience et il ne reste qu'à croiser les doigts avant de se faire un avis définitif sur la série (six épisodes en tout sont prévus). A noter que l'écriture du nouveau "Survivors" a été confiée à Adrian Hodges, le co-créateur de "Primeval" (théoriquement le grand concurrent du "Docteur Who"). On est heureusement pour l'instant encore à mille lieux de "Primeval", mais il ne reste qu'à espérer qu'il ne tombera pas dans les facilités scénaristiques qui sont l'une des marques de fabriques de la série de ITV. Et ça commence moyennement pour tout dire.

vendredi 28 novembre 2008

TV. UK. "Shameless", "Skins" dans la tradition britannique du réalisme social



Deux séries anglaises parlent du quotidien des jeunes. Et elles n'y vont pas avec le dos de la cuillère. Dans les deux cas, on est plus près de l'ambiance "Trainspotting" que d' "une famille formidable".

Dans "Skins", diffusée sur E4 (la petite soeur numérique de Channel 4) puis en France sur Canal Plus, on a droit à une galerie de portraits d'adolescents en pleine crise et d'adultes complètement paumés. On y parle crûment de sexe, de drogue, de la réalité sociale... (voir l'entrée de mon blog sur la série).

"Shameless", une série Channel 4 et diffusée en France sur Virgin 17, créée par le scénariste renommé Paul Abott, est tout aussi trash. On y suit la vie au quotidien d'une famille de six enfants abandonnés par leur mère et (non) élevés par leur père alcoolique.

Les deux séries sont de très grands succès critiques et publics et s'inscrivent avec talent dans la tradition du réalisme social à la télé britannique. Tradition amorcée dans les années 60 avec des chefs d'œuvre comme "Up the junction", "Cathy come home" ou encore "Diary of a young man".

Deux noms en pariculier ont participé à la fondation de cette tradition : le scénariste Troy Kennedy Martin (créateur de la série policière ultra réaliste Zcars en 1962) et Ken Loach (futur réalisateur de chefs d'oeuvre engagés du cinéma british). Et quarante ans plus tard, force est de constater que les Britanniques restent les meilleurs quand il s'agit de décrypter la réalité avec une exactitude quasi chirurgicale tempérée par une bonne dose d'humour irrévérencieux.

dimanche 2 novembre 2008

UK. TV. David Tennant quite Doctor Who

On s'y attendait un peu mais quand même! C'est officiel, David Tennant l'a déclaré lors des National Televsion Awards : il arrête Doctor Who. On verra quand même le dixième docteur lors des cinq épisodes spéciaux diffusés entre ce noël et la fin 2009.

David Tennant quittera donc le navire en même temps que Russel T Davies, l'artisant du retour du Docteur en 2005. David Tennant avait repris le rôle à la fin de la première saison en remplacement de Christopher Eccleston qui suite au succès triomphale et immédiat de "Doctor Who" avait peur de se laisser enfermer dans le rôle.

2010 sera donc l'année du changement avec l'arrivée aux commandes de l'excellent Stephen Moffat et un nouveau docteur!

Les réactions sur le forum du site français Beans on Toast

samedi 18 octobre 2008

USA. TV. "Fringe", un air de déjà vu.


Lancée le 9 septembre dernier sur le petit écran, "Fringe" est la nouvelle série phare de la Fox. Il faut dire que derrière ce blockbuster en puissance se retrouve l'un de ces producteurs télé à succès dont raffolent les chaînes : JJ Abrahams qui compte à son palmarès "Alias" et "Lost". Il a fait également quelques incursions remarquées dans le cinéma en réécrivant le scénario de Mission Impossible 3 et en écrivant et produisant "Cloverfield". En 2009, il sortira sur grand écran sa première réalisation cinéma avec un nouveau volet de "Star Trek".

"Fringe" (Aux frontières de la science") nous permet de suivre les aventures d'Olivia Dunham, agent au FBI. Dans le pilote de la série, elle a une liaison avec l'un de ses collègues John Scott. Tous les deux sont appelés pour enquêter sur un avion qui vient d'atterrir à Boston. A l'intérieur, aucun signe de vie. Les agents ne trouvent que des squelettes. Suivant une piste, ils vont réquisitionner des entrepôts et tombent sur un laboratoire improvisé. Un suspect s'échappe et fait exploser le laboratoire. John est atteint par les effluves chimiques et menace de se transformer rapidement en squelette si Olivia ne trouve pas une solution rapide. Pour l'aider, elle ira jusqu'en Irak chercher le fils d'un savent fou et fera sortir ce dernier de l'hôpital psychiatrique où il croupit depuis dix sept ans après un dramatique accident survenu dans son laboratoire.

"Fringe" est clairement inspiré de "X files" dans le ton paranoïaque. En fait la principale différence entre les deux séries réside dans l'origine des phénomènes sujets à enquête. Si dans "X Files" ils trouvent leur origine dans le surnaturel, ici les phénomènes, tout aussi incroyables, sont dus à des expériences scientifiques secrètes. Derrière ces dernières, se trouveraient un dénominateur commun, une volonté de suprématie et de dépassement des limites, baptisée le Dessin.

On reconnait bien dans "Fringe" le style de JJ Abrahams, un grand fan des histoires de complots qui sont l'essence même de ses deux séries à succès "Alias" et "Lost". Comme dans ces deux séries, il y a également des galeries de personnages improbables et de l'action.

On retrouve aussi l'inspiration de séries policières classiques avec pour l'instant à chaque épisode un nouveau phénomène à élucider et des méchants à coincer.

J'avoue que je suis pour l'instant très moyennement convaincu par la série. Elle va puiser dans le maximum de recettes à succès pour trouver tous les ingrédients afin de faire la série culte ultime, mais n'apporte finalement rien de nouveau. Pour l'instant on est surtout frappé par une impression de déjà vu.

"Fringe" tiendra-t-il ses promesses en terme d'audience? Le pilote de deux heures, qui a couté la modique somme de dix millions d'euros, n'a pas rameuté les foules, mais les scores se sont rapidement améliorés et la Fox a confirmé "Fringe" le 1er octobre pour une saison de 22 épisodes. A suivre, donc.

samedi 27 septembre 2008

UK.TV. Nick Cutter et les portes de l'insipide?


Voilà un titre je reconnais un peu provocateur pour parler de la série de ITV "Primeval" rebaptisée en France "Nick Cutter et les portes du temps". La première saison (de six épisodes de 52 mn) a été diffusée l'hiver dernier sur M6. Une deuxième saison (de sept épisodes) a été diffusée en Grande Bretagne et une troisième est déjà en cours de production.

"Primeval / Nick Cutter" a été créée par Adrian Hodges et Tim Haines, qui sont à l'origine de la série documentaire très populaire de la BBC "Walking with..." qui proposait une reconstitution la plus réaliste possible du temps des dinosaures.

Ici nous sommes bien dans la fiction et nous suivons les traces d'un paléontologue (Nick Cutter), traumatisé par la disparition de sa femme, également paléontologue, huit ans plus tôt. Avec son ancien élève et assistant Stephen Hart (le beau gosse de service), il mène une vie tranquille de professeur d'université jusqu'à... l'apparition soudaine et forcément inexpliquée d'animaux préhistoriques dans une forêt. Lors de son enquête, Nick découvre une porte qui mène à la préhistoire et croit entre-apercevoir sa femme.

C'est au cours du premier épisode que va se constituer l'équipe de Nick Cutter : la jeune et jolie Abby Maitland (qui se promène souvent en petite culotte dans son appartement mais c'est pour une très bonne raison!) et Connor Temple (le geek de service). L'équipe va devoir collaborer avec l'Etat représenté ici par Claudia Brown (une jolie fonctionnaire qui va tomber amoureuse de Nick) et Sir James Peregrine Lester (le pas très gentil de service).

Ce qui frappe de premier abord dans cette série est la volonté évidente de marcher sur les plates bandes de Doctor Who et d'engendrer de nombreuses ventes à l'international.

En fait, la série fait surtout penser à "Torchwood", le très moyen spin-off de Doctor Who : Héros pas très charismatiques, intrigues pas très fouillées, et une tentative désespérée d'effacer toute référence à la culture anglaise dans le programme. Seuls les effets spéciaux sont vraiment convaincants (on voit bien à l'écran les neuf millions d'euros investis dans la première saison).

Encore une fois, Primeval n'est pas une série désagréable pour peu qu'on ne soit pas trop exigeant, mais à force de vouloir plaire à tout le monde, ces séries anglaises finissent par sembler un peu insipides.

vendredi 5 septembre 2008

UK.TV. La saison 2 de Torchwood débarque sur NRJ12



La chaine NRJ12 démarre vendredi 5 septembre la diffusion de la deuxième saison de "Torchwood" (13x52 mn), spinoff de la série star de la BBC et la plus vieille série de SF au monde"Doctor Who". La série anglaise sera diffusée au rythme de deux épisodes par semaine tous les vendredis à partir de 20h45.

"Torchwood" est une série qui a été créée en 2006 par Russel T. Davies, l'auteur du renouveau de "Doctor Who". Contrairement à cette dernière, la série se déroule en un seul espace temps : à Cardiff de nos jours. On y suit les aventures du Capitaine Jack Harkness qui, à la tête de l'Institut Torchwood, traque les extra-terrestres qui s'aventurent sur notre planète.

Ceux qui ont vu "Doctor Who" nouvelle génération ont déjà croisé le capitaine Harkness dès la première saison dans l'excellent double épisode qui se déroule à Londres pendant la seconde guerre mondiale. Dans "Torchwood", le capitaine Harkness, ancien agent du temps rendu immortel dans un épisode de "Dr Who", prend la tête de Torchwood. Il est entouré de quatre co-équipiers.

Le principal signe distinctif du héros de cette série est sa bisexualité. On le voit ainsi draguer et embrasser des hommes. Un fait encore assez rare dans les séries grand public pour être signaler ici. Mais à part ça que vaut ce spin off?

Bien à vrai dire, on peut passer un bon moment en regardant "Torchwood" à condition de n'être pas trop difficile. La série se situe au niveau d'une série de SF classique et semble être destinée surtout au public adolescent. Les scénarios sont souvent juste potables, et les personnages moyennement attachants et quelque peu caricaturaux (à commencer par le capitaine Harkness lui-même).

En fait, c'est dans cette série particulièrement qu'on retrouve la fascination de Russel T. Davies pour les séries adolescentes américaines comme "Buffy contre les vampires".

Si "Doctor Who" supporte quelques concessions grâce à son personnage principal fort et ses possibilités quasi illimitées en matière de trame scénaristique, tel n'est pas le cas de "Torchwood" qui s'effondre comme un château de cartes face à la volonté des producteurs et scénaristes de plaire à tout le monde. "Torchwood" n'est pas mauvais, mais ce n'est qu'une série calibrée parmi d'autres, et montre que les Anglais peuvent quand ils le veulent produire des séries aussi formatées que les Américains. Bonne ou mauvaise nouvelle, à vous de décider.

mercredi 3 septembre 2008

UK. TV. Benidorm. Les Anglais en vacances, c'est pas joli!




"Benidorm" est une nouvelle comédie produite par Geoffrey Perkins (voire news précédente) et écrite par Derren Litten (The Catherine Tate Show). Elle est diffusée depuis 2007 sur ITV. La deuxième saison vient juste de démarrer (une troisième est déjà programmée).

"Benidorm" est une satire virulente sur les Anglais qui vont passer leurs vacances dans les parcs à touristes bétonnés de la costa del sol et qui y consacrent leur temps à boire de la bière dans la piscine et ne sortent pas du resort (parce qu'au resort tout est compris dans le prix, alors il faut en profiter un max!). Dans la première saison, nous avons droit à une belle galerie de personnages hilarants :

- une famille anglaise populaire composée notamment du mari volage (l'excellent Steve Pemberton), la belle mère ignoble en chaise roulante qui fume commme un pompier et à la peau brulée par le soleil, la fille de 16 ans qui cache sa grossesse à ses parents, le fils qui rêve de voir la plage (oui mais bon il faut quand même sortir du resort et on risque de devoir dépenser de l'argent!)

- un couple de soixantenaires échangistes qui essaie de s'échanger avec tout ce qui bouge

- un vieux garçon champion de quizz (Johnny Vegas) en vacances avec sa mère (qui est aussi son coach) et qui pètera le plomb quand il perdra au quizz hebdomadaire du resort.

- un couple d'homosexuels

- Le barman latin lover qui drague toutes les vacancières

- un jeune couple de bonne famille qui ne peut avoir d'enfants et qui part en vacances pour se retrouver. La femme est bien entendu choquée par la vulgarité ambiante, mais couchera avec le susnommé latin lover.

- ... et beaucoup de gros obèses et vulgaires.

Pour l'instant, aucune diffusion française n'est prévue. C'est en tout cas une excellente caricature du Britannique en vacances, une race à part comme les Britanniques eux-même le savent bien.

UK. TV. Geoffrey Perkins est mort



C'est une très grande perte et une fort triste nouvelle pour tous les fans de télévision et d'humour british. Le grand producteur Geoffrey Perkins est mort vendredi 29 août à l'âge de 55 ans, renversé par un camion alors qu'il traversait une rue à Londres.

Vous ne connaissez peut être pas son nom. Mais Geoffrey Perkins est un nom indissociable de la télévision et de l'humour anglais de ces vingt dernières années. L'un de ses premiers jobs aura été de produire le feuilleton radio de la BBC "The Hitchhiker's guide to the galaxy" (H2G2) de Douglas Adams.

Pour la télévision, il a assuré la production de "Spitting Image" (les Guignols de l'info version anglaise), "The Thin blue line" (avec Rowan Atkinson), "Saturday Night Live" et "Friday Night Live", "The Harry Enfield Television Programme", "Father Ted", "The vicar of Dibley", "The Fast Show", "Happiness", "My Hero", "2 Pints of Lager", "My Family", "Coupling",...

Il a été un temps responsable du département comédie à la BBC (1995-2001). Une expérience qui l'a souvent frustré. Il a critiqué la BBC pour sa rigidité bureaucratique et son manque de considération pour les sitcoms (un genre considéré comme moins porteur et gratifiant que les dramatiques).

Depuis son départ de la BBC, il était producteur pour Tiger Aspect. Il a récemment produit l'excellente comédie "Benidorm" pour la BBC, ou encore "Harry and Paul" avec Harry Enfield et Paul Whitehouse, dont la diffusion commence la semaine prochaine en Grande Bretagne.

mardi 22 juillet 2008

Radio. France Culture ausculte les séries télé américaines


A partir du 22 juillet à 22h30, et au fil de vingt quatre émissions quotidiennes de 30mn (du lundi au vendredi), France Culture ausculte l'univers des séries américaines. On y parlera bien sûr des séries d'aujourd'hui mais aussi de celles d'hier puisque les premières sont nées il y a plus de soixante ans.

L'émission, produite par Benoît Lagane et Eric Vérat, et réalisée par Lionel Quantin, sera aussi disponible sur le podcast.

Voici la présentation de l'émission sur le site de France Culture : "Les fictions télé sont quasiment aussi vieilles que le médium télé lui-même. Depuis plus de 60 ans, c’est à la télévision que certains auteurs, parfois venus du théâtre, de la radio, du cinéma ou du monde universitaire, ont fait le choix de raconter des histoires drôles, inquiétantes, humaines ou surnaturelles. Le but a toujours été de faire passer des idées, aussi infimes soient-elles : depuis, ce moyen d’expression a donné naissance à un foisonnant corpus d’œuvres, des dizaines de milliers d’heures de programmes qui, d’une façon ou d’une autre, ont su marquer notre culture contemporaine et raconter l’Amérique du XXème Siècle.

Si certains observateurs du monde de la critique découvrent aujourd’hui la qualité et la pertinence de ces programmes, le grand public, qui les suit depuis des décennies, sait que la série télévisée lui renvoie une fascinante image de la société. Plus fascinante encore, la fiction télé possède cette capacité à occuper de longues plages d’antennes et à créer ainsi avec le téléspectateur un véritable lien. Comme le dit un observateur anglais, «elle possède les valeurs d’un bon roman et la fidélité d’un vieil ami ».

Chaque soir, pendant 30 minutes et durant 24 épisodes, à l’aide de toute la panoplie des outils de la fiction (pré-générique, « guests », pay-offs, fins ouvertes et à suspens…) et en compagnie d’observateurs éclairés et passionnés, nous vous invitons à nous suivre à travers 60 années d’ « histoire(s) » de télévision américaine."


Le mini site de France Culture



L'article de présentation du monde

dimanche 29 juin 2008

France. TV. Sarkosy prend la tête de France Televisions.

Parfois, en France, on se croirait dans une république bananière. Alors que Sarkosy vient d'annoncer que désormais le président de France Televisions sera nommé par l'exécutif, on peut se poser de graves questions sur la liberté de parole en France.

Cette déclaration a au moins l'avantage de clarifier les choses. Sarkosy avait promis un France Televisions sans publicité (promis pour 2011 après une période sans pub dès 20h amorcée en janvier 2009), et personnellement je ne voyais vraiment pas l'intérêt. Suis-je bête! Mais si. Si vous supprimez la publicité des écrans du groupe public, vous renforcez sa dépendance vis à vis de l'état qui aura alors un contrôle total sur ses moyens de subsistance qui se limiteront désormais à la redevance et aux taxes, le tout défini par l'Etat. Rahh, c'est beau. Mais un peu gros quand même, non?

Il faudrait vraiment que Sarkosy arrête d'intervenir sur les Médias. Comme le rappelle Libération " Un ex-directeur de campagne à la direction de TF1 (Laurent Solly), Alain Genestar patron de Paris Match viré pour une une déplaisante, un ami, Jean-Claude Dassier, à la direction de l’info de la Une, laquelle est détenue par un vrai pote, Martin Bouygues, tout comme l’est Bernard Arnault (Les Echos), Vincent Bolloré (Direct 8 et des gratuits), Arnaud Lagardère (le JDD, Paris Match, etc.) et de très gros soupçons d’intervention dans la nomination de Laurence Ferrari à la place de PPDA… Toujours fourré la main dans les affaires des médias, Sarkozy est allé encore plus loin hier : «Les choses doivent être claires, a-t-il martelé, il y a un actionnaire, cet actionnaire nomme le président.»"

Je ne parle pas seulement des conséquences au niveau de l'info, mais aussi de la fiction. Aura-t-on droit à des biopics sur Carla Bruni, sur le père de Sarkosy (probablement un modèle d'intégration pour tous les beurs) ?

Dire que les Français ont toujours regardé avec mépris des présidents étrangers comme Berlusconi ou Poutine. En fait, ils voulaient le même à la maison. C'est fait.

mardi 17 juin 2008

France. TV. La fiction française se ramasse!

On va pas jouer la surprise. On s'en doutait quand même un peu. La fiction française continue sa descente dans l'enfer audiovisuel. En 2007, c'est la fiction américaine qui s'est imposée sur les écrans français.

Avec 48 fictions américaines contre douze fictions françaises dans les cent meilleurs audiences en 2007, le verdict est sans appel. Les Français se sont mis "à aimer les codes d'écriture des séries américaines , avec ses séries de cinquante deux minutes et un rythme plus soutenu" souligne Jean-François Boyer, le président de l'Association pour la Promotion de l'audiovisuel (APA).

"Par rapport à 2006, la diffusion de fiction française inédite sur les chaînes historiques est restée quasi stable. Plus précisément, TF1 et M6 ont augmenté leur volume de diffusion, mais le groupe France Télévisions affiche un léger recul.
Quant au volume de fiction bénéficiant de l'aide de l'Etat, il a continué de reculer en 2007. France 2 et M6, eux, ont diminué leurs investissements" peut-on lire sur le site de Challenges.

Il est vrai que les chaines françaises manquent vraiment d'audace. On se rappelle avec ironie du plantage de "L'Hôpital" sur TF1, une copie de Grey's Anatomy.

Non que l'audace paie forcément. Canal Plus le démontre (ses fictions font parfois un beau bide comme sa série sur la banlieue intitulée "La Commune"). Mais en tout cas Canal Plus a le mérite d'essayer de trouver de nouvelles formules. Ce qui n'est pas le cas de TF1, et très peu de France Télévisions (à part "les oubliées", j'ai dû mal à me souvenir d'une fiction marquante en 2007 de la part du service public).

Je ne pense pas que les choses vont aller en s'améliorant. Surtout si Sarkosy met ses menaces à exécution, et qu'il prive la télévision publique de moyens financiers. Une chose est sûre, l'augmentation des recettes publicitaires de TF1 n'ira pas en faveur de la création audiovisuelle française.

lundi 16 juin 2008

UK. TV. Sally Lockhart arrive sur Arte


Le téléfilm "Les aventures de Sally Lockhart, la malédiction du rubis" qui va être diffusé samedi 20 Juin sur Arte à 21h, mérite le coup d'œil à plus d'un titre.

Le scénario est adapté d'un livre de Philip Pullman, auteur de l'excellente trilogie "A la croisée des mondes". Ce soir il s'agit donc de l'adaptation du premier tome des aventures de l'intrépide Sally dans le Londres du XIXème siècle. L'adaptation est signée Adrian Hodges ("Rome").

Deuxièmement, Sally est incarnée par Billie Piper, héroïne des deux premières saisons de Dr Who (France 4) et call girl hyper sexy dans "le journal intime d'une call girl" (diffusé en mai sur Teva).

Enfin, c'est une production de la BBC!

La suite des aventures de Sally Lockhart, "le mystère de l'étoile polaire", sera diffusée samedi 27 juin sur Arte toujours à 21h.

La présentation de la série sur le site de BBC France

mercredi 28 mai 2008

France. TV, "le bal des célibataires" ou la nullité à la sauce française


Je viens par hasard de voir la rediffusion sur France 2 d'un téléfilm franco-suisse de 2005 en deux parties (2x90) intitulé "le bal des célibataires" et produit par Native.

Voici le pitch : "1919, en Corrèze. A Saint-Roch, le village de Cécile, rien n'est plus comme avant. Tant bien que mal, les femmes ont tenu le coup pendant quatre ans, espérant le retour de leurs hommes. mais pas un n'est revenu. Aujourd'hui, sans artisan et sans mari ce village est voué à disparaitre. Mais c'est sans compter sur Sylvaine, venue rencontrer celle à qui Pierre Delpeuch était restée fidèle. Au lieu de se haïr, ces deux femmes bien décidées à remettre Saint-Roch sur pied unissent leur énergie et réussissent à mobiliser d'autres femmes. Une renaissance qui passe par l'éducation nécessaire à leur émancipation."

Ce téléfilm est un cas d'école. Farci de bons sentiments dégoulinants (comme tout bon téléfilm français qui se respecte) mais aussi véritable arme de destruction massive à destination de l'audience des ménagères de tout âge, ce film ne dépasse pas l'exposé scolaire vite fait, mal fait. Dialogues insipides, personnages et situations ridicules pour nous montrer avec tout le pathos immaginable les réalités de la vie à la campagne et de la vie des femmes pendant et juste après la grande guerre,... Aucune subtilité dans le scénario et des acteurs confondants de nullité (Cristiana Réali en tête).

Qu'on ait été capable de faire une telle ânerie dont les ficelles sont grosses comme des câbles hautes tension EDF, il y a juste trois ans, prouve à quel point la fiction française a encore du chemin à faire avant d'arriver à une quelconque qualité.

Le réalisateur scénariste Jean-Louis Lorenzi, est sûrement l'auteur de nombreux chefs d'oeuvre mais celui-ci ne mérite qu'une chose : la poubelle.

MAJ : je viens d'apprendre que ce téléfilm faisait partie d'une saga intitulée avec beaucoup de modestie "la plus belle histoire des femmes" ! En 2007 est ainsi sortie une suite : "Epuration" qui se passe juste après la seconde guerre mondiale donc trente ans plus tard... avec les mêmes actrices principales... qui d'après les photos n'ont pas pris une ride! Hilarant.

mardi 20 mai 2008

UK. TV. Moffat prendra les rênes de Dr Who !



En voilà une excellente nouvelle pour tous les fans de Dr Who (et j'en fais partie). Steven Moffat a été nommé principal scénariste et producteur exécutif de la série. Il remplace Russel T. Davies sur lequel j'ai pour le moins un avis mitigé. On doit notamment à Davies la résurrection de la série bien sûr, mais j'ai rarement été séduit par les épisodes qu'il a signé pour Dr Who.

Alors que Steven Moffat, c'est du lourd! C'est lui qui a créé et écrit l'excellente série "Coupling" (six sexy), un chef d'œuvre d'humour sur le sexe et le couple. On lui doit également le très, très bon thriller "Jekyll", une suite contemporaine de l'œuvre de RL Stevenson, récemment diffusée sur Canal Plus (et aujourd'hui disponible en DVD). Et concernant Dr Who, il nous a gratifié de quelques un des meilleurs épisodes de cette renaissance : les deux épisodes de "The empty child" (saison 1), "the girl in the fireplace" (saison 2), Blink (saison 3). D'ailleurs deux de ces épisodes ont reçu des prix (un Hugo et un Bafta). Sa quatrième participation (un double épisode intitulé Silence In the Library) sera diffusée prochainement et sera bien entendu très surveillée.

Russel T. Davies finit son travail sur la saison 4 en cours de diffusion en Grande-Bretagne. Rappelons qu'en 2009, il n'y aura pas de saison mais quatre épisodes exceptionnels sur lesquels Russel T.Davies va enchainer. Steven Moffat prendra donc les rênes de la série pour la cinquième saison en 2010.

Steven Moffat est bien entendu très heureux de sa nomination. "J'ai planifié toute ma carrière pour finalement décrocher ce boulot. J'ai posé ma candidature avant mais la BBC avait quelq'un d'autre à l'esprit. Et puis je n'avais que sept ans"!

Source : le Guardian et la BBC

dimanche 18 mai 2008

USA. TV. Les annonces pour la saison 2008/2009

Argh quel suspense! Evidemment c'est souvent plein de non surprises, mais quand même! De nombreux fans de séries tremblent jusqu'au dernier moment pour leur série favorite : sera-t-elle renouvelée? Alors que les chaines américaines révèlent leur grille de programme pour la rentrée prochaine, les gorges se serrent.

Alors "24 heures chrono" connaitra t elle une nouvelle saison??!! Le suspense est impitoyable, hein? Allez, j'arrête de vous torturer (même si la torture est l'un des sujets de prédilection de la série après tout) : oui 24 heures chrono aura une septième saison et Kieffer Sutherland nous promet même que ce sera la meilleure ! A noter que la série reprendra en novembre avec une prequel spéciale de deux heures diffusée le 23 novembre et où l'on en saura beaucoup plus sur "l'état émotionnel de Jack". Ouah! Le reste de la saison sera diffusée à partir de janvier (huit épisodes ont déjà été tournés).

Vont également bénéficier d'une nouvelle saison sans grande surprise : Prison Break (Fox), Desperate housewives (ABC), Ugly Betty (ABC), Heroes (NBC), My name is Earl (NBC)...

Des nouveautés de la saison passée sont également confirmées : Dirty sexy money (ABC), Chuck (NBC), Knight Rider/K2000 (NBC), Lipstick Jungle (NBC), Reaper (The CW), Terminator the Sarah Connor Chronicles (Fox), Samantha Who (ABC), Pushing daisies (ABC) ...

Du côté des annulations :
- "Shark" avec James Wood (CBS)
- la bling bling et très mauvaise "Cashmere mafia" (ABC) qui aura donc perdue sa guerre fratricide contre "Lipstick Jungle" (NCB) qui elle continue
- "New Amsterdam" (FOX), le nouveau et anecdotique Highlander n'aura même pas bénéficé d'une saison complète
- "Bionic Woman" (NBC), les aventures remises au goût du jour de "Super Jaimie" n'ont convaincu personne
- "Aliens in America" (The CW). Dommage car cette comédie avait au moins l'avantage d'être relativement subversive en proposant les aventures d'un jeune pakistanais musulman qui arrive dans une famille chrétienne américaine du Winsconsin!
- "The Return of Jezebel James" (FOX) qui s'est arrêté au bout de quatre épisodes!
- Journeyman (NBC), les aventures d'un homme qui voyage dans le passé.
- Jericho (CBS) : cette série de SF Post apocalyptique est arrêtée au bout de deux saisons.

Pour les nouveautés :
- Les versions américaines des séries anglaises "Life on Mars" (ABC) et "The worst week of my life" (CBS)
- Un spin off de "The Office" sur NBC !
- une coproduction anglo-américaine "Crusoe" (d'après "Robinson Crusoe") sur NBC
- "90210", un spin off de "Beverly Hills" (The CW)
- "Dollhouse" (FOX) qui comme son nom ne l'indique pas est la nouvelle série de SF de Joss Whedon (Buffy contre les vampires, Angel, Firefly).
- "Fringe" (FOX), la nouvelle série de JJ Abrams (Alias, Lost)


Pour une liste complète et mise à jour : c'est ici

lundi 5 mai 2008

UK. TV. Simon Pegg ne veut pas du "Spaced" version US


Il y a quelques mois, la FOX a décidé de lancer une adaptation de la série culte de Channel 4 "Spaced" qui a connu deux saisons en 1999 et 2000. Un statut culte qui ne s'affaiblit pas avec les années. En novembre dernier, BFI Southbank à Londres a même accueilli une diffusion marathon de l'intégralité de la série et une version sur scène en présence de l'équipe de la série.

"Spaced" raconte les aventures de deux jeunes, âgés de la vingtaine, qui viennent de se rencontrer dans un bar, et doivent se faire passer pour un couple afin de trouver enfin un appartement à louer. La série a triomphé grâce à ses personnages hauts en couleur, ses multiples références à la culture pop et ses dialogues percutants.

Les acteurs principaux de la série, Simon Pegg et Jessica Stevenson/Haynes, en sont aussi les créateurs, et tiennent à leur bébé qui a lancé leurs carrières respectives. Depuis, Simon Pegg a tourné de nombreux films dont les excellents "Shaun of the dead" et "Hot fuzz" qui d'ailleurs sont mis en scène par le réalisateur de "Spaced" (Edgar Wright) et où il joue avec l'inimitable Nick Frotz (également présent dans la série) et bien entendu Jessica Haynes quo fait un courte apparition en forme de clin d'oeil dans "Shaun".

C'est dire si Simon Pegg tient à "Spaced". Et l'idée d'une adaptation américaine ne lui fait guère plaisir. "Je trouve ça vraiment pénible pour être honnête. C'était notre bébé, et maintenant c'est le leur". Donc pas question pour sa part d'apporter son soutien à l'adaptation américaine. D'autant que les Américains ont manqué de respect envers son amie Jessica Haynes en ne la mentionnant même pas comme co-auteur de la série dans toute leur communication presse.

Par ailleurs, Simon Pegg doute du succès d'une version américaine. "Le concept même de Spaced c'est de raconter comment on vivait à Londres au tournant des années 90 et du nouveau millénaire, dans un pays influencé par la culture américaine".

Source : Digital Spy

vendredi 4 avril 2008

USA. TV. "New Amsterdam" ou le retour de Highlander?


Lancé sur Fox le 8 mars dernier, "New Amsterdam" est, disons le tout de suite, l'un de ces nombreux feuilletons Américains qui se démarquent surtout par leur médiocrité. Ceci dit, même chez les Américains, ce n'est pas forcément une raison de ne pas prospérer.

Reste qu'il est intéressant de jeter un coup d'oeil à ce genre de production pour se souvenir que tous les feuilletons made in America ne sont pas des chefs d'oeuvres genre "Six feet under" ou des machines d'efficacité comme "Lost" ou "24 heures" (je parle ici d'efficacité mais pas de qualité, attention!).

Alors pourquoi la recette "New Amsterdam" ne fonctionne-t-elle pas?

"New Amsterdam" raconte l'histoire d'un soldat hollandais qui en 1642 a pris un coup d'épée en tentant de sauver la vie d'une Indienne durant un massacre. En retour, celle-ci le rend immortel - du moins jusqu'à ce qu'il trouve la femme de sa vie (moment auquel il redeviendra mortel). Nous retrouvons ensuite le même personnage, de nos jours, où il s'appelle désormais John Amsterdam. Il est à présent un policier new-yorkais très doué, très savant, mais un peu étrange aux yeux de ses collègues : il parle du passé comme s'il l'avait personnellement connu. Quand il n'est pas sur le terrain ou au commissariat en train de résoudre des meurtres, il vit avec son vieillard de fils (l'un de ses 63 enfants), et son trente-sixième chien.

Au début du premier épisode, il fait une soudaine crise alors qu'il poursuit un suspect dans le métro. En fait, il vient de croiser celle qui serait la femme de sa vie. Il se réveille à la morgue de l'hôpital, et repart tranquillement bosser au commissariat. Il devine rapidement l'identité de la femme qui lui est destiné, en fait le médecin qui s'est occupé de lui dans le métro puis à l'hôpital.

Le héros fait un peu sous-Highlander (rappelons que les films ont donné lieu à une déclinaison télé de 1992 à 1998). Le scénario est un peu ridicule, cousu de fil blanc, mais cela aurait pu être sauvé par une bonne dose d'humour et des enquêtes passionnantes. Malheureusement tout est d'une platitude assez incroyable. Les enquêtes sont tout bonnement d'une banalité à mourir et remplies d'invraisemblances. Et les personnages transparents comme de l'eau claire.

Comble de l'originalité, chaque enquête ranime des souvenirs chez notre héros et permet de se plonger dans quelques séquences historiques, remarquables surtout par l'impression qu'elles donnent d'avoir été filmées dans un théâtre avec des décors et des costumes de seconde main.

La série commandée par la Fox au printemps 2007 a vu sa diffusion retardée, et la production interrompue au huitième épisode. Il reste encore quelques épisodes à diffuser, mais il est peu probable que Fox commande de nouveaux épisodes (enfin j'espère!). La série avait pourtant bien commencé (13 millions de téléspectateurs) mais a chuté pour se stabiliser vers les six millions. Ce n'est pas déshonorant mais loin d'être exceptionnel non plus.

mercredi 2 avril 2008

USA. TV. "The Riches", ils ont volé le rêve américain!


"Le rêve américain? Nous allons le voler!". Tel pourrait être le pitch de cette série irrévérencieuse diffusée par FX Networks ("Nip Tuck", "Dirt") en 2007 et sur Canal Jimmy depuis fin janvier.

"The Riches" est une comédie dramatique qui raconte les aventures d'une famille de gitans d'origine irlandaise. Escrocs à la petite semaine, ils ne manquent pas d'imagination quand il s'agit de monter des coups minables. Les parents, Wayne et Dahlia, et leur progéniture (deux ados - un garçon et une fille -, plus le petit dernier qui s'habille en fille), tous participent à l'activité familiale.

Il y a deux ans, la mère s'est fait prendre et a écopé de deux ans de prison. Aujourd'hui, elle retrouve enfin la liberté. Sa "famille" (son campement) a organisé une fête pour son retour. Mais rapidement, des tensions éclatent. Le fils du chef de la famille est très remonté contre Wayne, et les traditions imposent un mariage entre leur fille ainée et un attardé.

Wayne décidera de prendre la fuite, avec femme et enfants, mais non sans avoir subtilisé une jolie somme à la "famille". Autant dire que cette dernière n'apprécie guère et qu'ils sont rapidement pris en chasse. C'est durant leur fuite que leurs poursuiveurs vont provoquer un accident de voiture. Wayne et Dahlia trouvent dans la voiture accidentée les deux cadavres d'un couple, les Riches, mais aussi des papiers et clefs d'une maison neuve qu'ils viennent d'acheter sur Internet et où ils allaient s'installer. Wayne décide de tenter le coup de sa vie : il décide de se débarrasser de la voiture, d'aller vivre dans la maison et de se faire passer pour les Riches.

Wayne et sa famille vont découvrir une grande maison luxueuse dans un lotissement fermé et sécurisé. Vont-ils réussir à faire croire à leurs voisins qu'ils sont des "bourges" comme eux? Vont-ils se faire à leur nouvelle vie? Vont-ils pouvoir échapper éternellement à la "famille"?

"The Riches" traite un sujet rarement abordé dans les séries télévisées. Celui de vrais marginaux à mille lieux de l'Américain moyen. Dans sa critique du rêve américain et de l'argent facile et son anti-conformisme, "The Riches" se rapproche assez de "Weeds" (la fameuse série de Showtime).

Anti-conformisme? Bon, après tout Wayne et sa famille ne rêvent rapidement plus qu'à devenir des "bourges" comme les autres. Mais les méthodes qu'ils utilisent pour arriver à leur but (mensonges, vols, arnaques) sont assez jouissifs.

La série bénéficie aussi d'excellents acteurs dont le fabuleux comique Anglais Eddie Izard (Wayne). Celui-ci s'est fait connaitre aux USA grâce à son spectacle "Dress to kill" en 1999. Il co-produit la série et a co-signé le pilote de la série avec le créateur de celle-ci, Dmitry Lipkin.

"The Riches" est l'une des très bonnes surprises de 2007 et une deuxième saison est déjà en cours de diffusion aux USA.

dimanche 30 mars 2008

UK.TV. "Ashes to Ashes", retour sur Mars


"Ashes to Ashes", diffusée sur BBC One depuis début février, est la suite d'une des séries anglaises les plus acclamées de ces dernières années "Life on Mars" (diffusée en France sur 13ème Rue).

On rappelle le concept de "Life On Mars", lancée en 2006, et qui comprend deux saisons de huit épisodes de 60 minutes : Sam Tyler, jeune flic londonien d'aujourd'hui, est renversé par une voiture et se retrouve dans le coma. Il se réveille en 1973, tout juste muté dans un commissariat de Manchester, face au DCI Gene Hunt et à son équipe qui ne partagent pas vraiment les mêmes idées sur le rôle de la police. Sam, jeune policier idéaliste, se retrouve ainsi confronté aux méthodes expéditives et souvent brutales prônées par Gene Hunt. Au fil des épisodes, il devra participer au règlement des affaires au cours, s'intégrer dans son nouvel univers et essayer de décoder ses hallucinations afin de trouver un moyen de rentrer chez lui.

La réussite de "Life on Mars" ne reposait pas sur les enquêtes (somme toutes assez classiques) mais sur l'ambiance générale de la série et notamment l'excellente restitution de la Grande Bretagne des années 70 en pleine mutation avec ses problèmes sociaux (le rascisme, le hooliganisme, un monde ouvrier en voie de disparition,...). A travers ses deux personnages principaux, "Life on Mars" exploitait intelligemment l'antagonisme entre la Grande Bretagne d'alors et celle d'aujourd'hui. L'opposition Sam Tyler/Gene Hunt avait également beaucoup de charme (grâce à l'interpréation des deux acteurs), même si elle ne brillait pas par son originalité. Enfin, la bande originale de la série, composée de classiques de l'époque (le titre de la série est d'ailleurs un clin d'oeil au célèbre morceau de Bowie), était excellente.

"Ashes to ashes" est une suite de "Life on Mars" qui reprend exactement le même concept mais en le projetant cette fois-ci à Londres en 1981. Sam Tyler n'est plus là. Une femme inspecteur de police, Alex Drake, est propulsée dans le temps après qu'on lui ait tirée dessus. Contrairement à Sam Tyler, elle ne se retrouve pas en territoire complètement inconnu, puisqu'elle était chargée d'étudier la disparition de Tyler, et avait lu ses rapports sur sa vie en 1973. Elle retrouve donc Gene Hunt et son équipe, toujours fidèles à leurs méthodes très discutables, huit ans plus tard.

Evidemment, le spectateur est également en territoire connu. "Ashes to ashes" ne révolutionne pas le concept, mais se contente de continuer l'exploitation d'une recette qui avait si bien fonctionnée. Et il faut bien dire que c'est toujours un plaisir de retrouver Gene Hunt, fidèle à lui-même, qui se plonge avec délectation dans des années 80 bien restituées, nous livrant ce qui ressemble parfois à une parodie des "Deux flics à Miami" (voir le premier épisode). Il faut un peu de temps pour oublier le bon vieux Sam Tyler, mais "Ashes to ashes" est une jolie suite qui n'a pas à rougir de la comparaison avec son ainée. Petit plus non négligeable, cette nouvelle série apporte une plus grande ambigüité entre les deux personnages centraux (un attrait sexuel latent) et une trame récurrente pas inintéressante sur l'assassinat des parents d'Alex.

Comme "Life On Mars", "Ashes to Ashes" se déclinera en deux saisons. Après cela, aura-t-on droit aux années 90 ou à un plongeon plus loin dans le temps (les années 60?). Apparemment non d'après un récent interview de Philip Glenister (Gene Hunt). Mais la BBC pourrait avoir envoie de capitaliser sur le succès du concept confirmé par les bonnes audiences de "Ashes to ashes". On verra bien.

Les Américains, qui ont acheté le concept (un pilote sera diffusé l'automne prochain sur ABC), seraient bien capables d'en étirer la recette jusqu'à épuisement (comme ils l'ont fait pour "The Office"). Tant qu'il y a des téléspectateurs!

mardi 25 mars 2008

TV. France. BBC France lance son site internet

Après le succès remporté par leur site en Allemand inauguré il y a trois ans, la BBC lance aujourd'hui un site en langue française. BBCfrance.fr a pour objectif d'être une vitrine des programmes de la société.

Selon Tim Duff, Directeur général de BBC Worldwide France, « la France est un marché prioritaire pour BBC Worldwide ; nous cherchons en permanence à améliorer nos services pour les clients et le public. Ce site internet est une fantastique nouvelle ressource, qui répond aux besoins de chacun. Qu’il s’agisse d’informations sur les programmes BBC plébiscités par le public, d’interviews des célébrités et d’acteurs, ou de jeux et bonus à télécharger, le site BBC France propose tout ce que le public peut rechercher. C’est la seule source fournissant des grilles et des informations sur les programmes BBC diffusés sur les chaînes françaises, le tout sur un espace unique. Un site incontournable proposant des contenus très riches. »

Bon pour l'instant c'est encore un peu léger au niveau du contenu, mais c'est un outil indispensable ne serait-ce que pour savoir ce qui va être diffusé, où et quand. En matière de fiction, on a le droit à une présentation détaillée des séries actuellement en cours de diffusion sur notre territoire : Robin Des Bois (Canal Plus), Hotel Babylon (M6), Meurtes à l'Anglaise (Jimmy) ou encore l'inépuisable Absolutely fabulous (France 4).

Evidemment vous retrouverez des infos sur les classiques de la BBC que les Français connaissent déjà : Doctor Who, Coupling (six sexy), MI5,...

Pour chaque série présentée, on vous propose également en bonus un fond d'écran.

Le site est encore jeune. Une dizaine de fictions seulement sont ainsi présentées et la catégorie comédie (par exemple) comprend seulement Ab Fab, Six Sexy, Ma tribu et... Hotel Babylon (qui n'est pas une comédie mais une série dramatique sur l'univers des hôtels de luxe).

J'espère vraiment que la BBC fera de ce site une véritable base de donnée incontournable en langue française sur ses programmes. On croise les doigts!


Par ici le site de BBC France
(à mettre dans vos favoris)

samedi 22 mars 2008

USA. TV. "In Treatment", la psychotéapie en série



"In treatment" est la version américaine de "Betipul", un feuilleton israélien qui montre les difficultés professionnelles et personnelles d'un thérapeute. "Be'tipul" a été lancé sur en 2007 sur la chaine israélienne Channel 3.

HBO a repris le concept et a commencé la diffusion de "In treatment" fin janvier 2008. Les épisodes sont basés sur ceux de la série israélienne, et le thérapeute (le Dr Paul Weston), est interprété par l'excellent Gabriel Byrne.

Chaque épisode d'environ 25 minutes se focalise sur la séance d'un patient récurrent dont on suit l'évolution de la thérapie. Parmi les patients on compte une jeune femme amoureuse du Dr Weston, un pilote de l'armée américaine qui a lancé une bombe sur une cible civile en Irak, une adolescente gymnaste suicidaire ou encore un couple en crise. On suit aussi les sessions de Paul avec Gina, son thérapeute et mentor. Enfin, on croise de temps en temps la femme du Dr Weston, ses trois enfants, ou encore Gina.


La très grande majorité de l'action se passe dans le cabinet du Dr Weston (ou chez Gina pour les sessions de Paul), et les extérieurs sont extrêmement rares. La réalisation, sans phare, privilégie les plans rapprochés et se concentre sur les visages. C'est presque du théâtre filmé. On est pas si loin également d'un soap classique au niveau des intrigues, mais en beaucoup plus intelligemment écrit.

Difficile de ne pas faire le rapprochement avec une autre série de la HBO "Tell me you love me", autre série anti bling-bling, et qui base entièrement sa construction sur la psychologie des personnages.

A noter que HBO a choisi une méthode originale de diffusion pour "In treatment" puisqu'elle propose sur son site les épisodes en streaming (seulement pour les Américains), et a également déjà mis les douze premiers épisodes à disposition sous forme de podcasts gratuit sur Itunes.

Une deuxième saison a déjà été confirmée.

Le mini-site de HBO

mercredi 5 mars 2008

USA. TV. Quand la greve profite aux étrangers


La grève des scénaristes américains aura au moins eu pour effet bénéfique de pousser les chaines et producteurs américains à regarder de plus près ce qui se fait à l'étranger. Ce qui n'est finalement pas plus mal pour faire entrer un peu d'air frais.

Les succès récents de certaines adaptations comme "The Office" ou "Ugly Betty" ont montré que des bonnes idées venues de l'étranger pouvaient donner lieu à de bonnes séries et à de jolis succès critiques et publics.

Les séries étrangères ont également la réputation de moins s'appuyer sur les moyens financiers et davantage sur les dialogues (ce qui n'est pas étonnant car peu de chaines dans le monde ont les moyens financiers des chaines américaines). "Nous sommes assez excités à l'idée de monter des feuilletons pour un prix raisonnable qui ne comportent pas de courses de voiture et 85 décors différents" commente une productrice à Hollywood Reporter.

Comme d'habitude, et au désespoir de certains, les Américains achètent les concepts pour développer leur propre version américanisée. Même les Anglais doivent subir ce dictat. Rares sont les séries anglaises à faire l'objet d'un lancement digne de ce nom sans passer par cette case (il est vrai aussi que les saisons anglaises sont plus courtes - une série est déclinée généralement en six épisodes par saison!). "Secret diary of a call girl" (ITV) est l'un des rares contre exemples puisqu'elle sera finalement diffusée sur Showtime dans sa version originale.

Aujourd'hui, alors que les chaines sont en train de conclure la commande de pilotes, les séries étrangères frappent fort, et les Anglais particulièrement doivent se frotter les mains.

Du côté anglais en effet, les chaines américaines ont retenu les comédies "Outnumbered" (Fox), "Worst week" (CBS), "the IT Crowd" (NBC) ou les dramatiques "Ny-Lon" (CBS), "Robinson Crusoe" (NBC) et "Life on Mars" (ABC).

Notons d'ailleurs que les chaines n'hésitent pas à aller puiser dans les classiques de la télé anglaise comme NBC pour "Father Ted" et la Fox pour "Spaced" (deux séries qui datent mais qui ont marqué leur époque dans les années 90). Ce n'est pas tout! les Américains remontent encore plus loin dans le temps en allant chercher une série des années 70 "Mothers do have 'hem" dont le concept a été acheté par la Fox qui la sortira sous le nom de "Don't bring franck"!

Les Australiens ont pu vendre pour leur part "Kath & kim", une comédie créée en 2002 sur les relations mères-filles à NBC. A noter que la série originale a déjà été diffusée avec succès aux USA en 2004.

Les Israéliens ont pu voir déjà HBO reprendre leur série "Be'tipul" (rebaptisée "In Treatment"), à présent ce sera le tour de "Mythological X" à être repris par CBS.

Les Canadiens ne sont pas en reste. "The Listener" a été acquis par NBC et "Flashpoint" par CBS.

NBC veut-elle répéter les succès d'Ugly Betty? Elle a acquis les droits d'une telenovella colombienne "Sin Tetas No Hay Paraiso".

Bref, les chaines américaines retombent sur leurs pieds en ces lendemains de grève, et montrent qu'elles sont prêtes à aller chercher loin des concepts de séries qui sauront séduire leur public.

samedi 1 mars 2008

France. Cinéma. Le box office au beau fixe


C'est une belle fin d'hiver pour le cinéma français. L'une de ses actrices vient d'être oscarisée, et il enregistre un nombre d'entrées spectaculaire dans tout l'hexagone grâce à plusieurs franches réussites commerciales.

dimanche 24 février 2008

TV.FR. Canal Plus met le paquet pour "Damages"


A partir du 28 février prochain, Canal Plus diffuse "Damages", nouvelle série américaine avec pas moins que Glenn Close dans le rôle principal. Ce thriller juridique est assez classique, mais rondement mené, très bien photographié, et ne ménage pas sur les effets de cliffhanger et également une gestion assez audacieuse des flash backs. Glenn Close en avocate diabolique est tout simplement parfaite, et justifie à elle seule la vision de la série (ce rôle lui a d'ailleurs valu un golden globe). On pourra par contre regretter le finish un peu décevant par rapport au reste... mais chut.

Sans casser des briques, "Damages" a bénéficié d'un succès convenable lors de sa diffusion l'été dernier sur la chaine américaine FX et a été confirmée pour deux nouvelles saisons.

Canal Plus prend appui sur la renommée de Glenn Close et l'engouement actuel en faveur des séries US pour mettre au point une publicité très présente pour le lancement de la série en France : affiches, encarts dans les journaux,...

Canal Plus va diffuser "Damages" tous les jeudis à 20h50 à raison de 3 épisodes pour son lancement et puis au rythme de 2 épisodes les soirées suivantes.

Le mini site de canal plus avec pas mal de goodies

dimanche 17 février 2008

UK. "The mighty boosh", le top du surréalisme télé bientôt au cinéma


Je ne vous ai pas encore parlé des Mighty boosh? Il s'agit de l'un des duos comiques les plus créatifs de ces dernières années.

"The Mighty Boosh" raconte les aventures surréalistes de deux amis invraisemblables : Vince Noir (Noel Fielding), personnage androgyne à la coiffure et aux vêtements improbables, à la pointe de la mode et de la coolitude, aussi vaniteux que populaire, et Howard Moon (Julian Barratt), looser intégral, jazzman et acteur raté, foncièrement pathétique.

En plus des rôles principaux, Noel et Julian endossent un grand nombre de seconds rôles entourés de quelques autres comédiens réguliers. Parmi les personnages secondaires récurrents au fil des saisons : un gorille parlant, un shaman, la lune, une tête avec des tentacules,...

Vince et Howard travaillent dans un zoo dans la première saison puis gèrent une boutique dans la troisième. Mais il n'y a aucune continuité entre les épisodes, les personnages peuvent même mourir dans un épisode et ré-apparaitre dans le suivant. Ce n'est pas du tout dérangeant puisque l'ensemble de la série baigne dans une fantaisie qui n'a pour seule limite que l'imagination des ses auteurs.

Chaque épisode regorge de trouvailles visuelles, de morceaux d'anthologie, de personnages dingues, de situations grotesques, de chansons,... Bref, vous l'aurez compris c'est la série du moment à ne pas manquer. BBC Three a diffusé cet hiver la troisième saison après deux ans de silence. Aujourd'hui, BBC Films vient d'annoncer l'adaptation cinématographique des aventures d'Howard et Vince : "Noel et Julian sont extrêmement talentueux, ils ont de nombreux fans très loyaux, et ce projet a un potentiel énorme" a expliqué un responsable de la BBC au magazine Variety. Le tournage devrait démarrer d'ici la fin d'année.

Fielding et Barratt ont conçu le projet de Mighty Boosh en 1999 alors qu'ils jouaient dans "King Kong vs Moby Dick", pièce où ils incarnaient respectivement un pénis géant et une baleine. Ils ont ensuite suivi la voie royale pour les comiques britanniques : la scène, la radio, la télé et à présent le cinéma. Ils sont actuellement en tournée et ont déjà écrit la quatrième saison de leur série télé.

A noter que pour l'instant à ma connaissance aucune chaine française n'a diffusé la série. On se demande ce que font les programmateurs de notre pays!

3 saisons. 21 épisodes de 30 mn. 

mercredi 13 février 2008

USA. Cinema & TV. La grève des scénaristes est finie!


Les membres du puissant syndicat des scénaristes américains WGA a voté hier la reprise du travail à 92%. La WGA avait conclu un accord samedi avec les représentants des producteurs (AMPTP)."C'est un jour de soulagement et d'optimisme pour tout le milieu du divertissement" expliquent les producteurs.

La pression grandissait alors que la cérémonie des Oscars, qui se tient le 24 février prochain, était menacée d'annulation. Mais de grands progrès avaient été fait à la mi janvier qui laissaient espérer une fin prochaine de la grève. La WGA a en tout cas gagné son combat en obtenant pour les scénaristes un pourcentage des revenus générés par la diffusion des fictions sur les nouveaux médias.

Des annonces devraient nous parvenir dans ces prochains jours pour annoncer la reprise ou pas des séries télés américaines presque toutes interrompues en cours de saison par la grève amorcée début novembre.

L'industrie américaine du divertissement souffle, et les fans de fiction ne peuvent que se réjouir de cet happy end.

USA. Cinema. A ne pas manquer : "There will be blood"


A la fin du XIXème siècle, Daniel Plainview découvre un gisement de pétrole ce qui lui permet de bâtir sa fortune. Il adopte également un nourrisson dont le père est mort sur l'exploitation. Quelques années plus tard, lorsque Daniel entend parler d'une petite ville de Californie où l'on dit qu'un océan de pétrole coulerait littéralement du sol, il décide d'aller tenter sa chance et part avec son fils H.W. à Little Boston. Dans cet endroit perdu où chacun lutte pour survivre et où l'unique distraction est l'église animée par le charismatique prêtre Eli Sunday, Plainview et son fils voient le sort leur sourire.

Même si le pétrole comble leurs attentes et fait leur fortune, plus rien ne sera comme avant : les tensions s'intensifient, les conflits éclatent et les valeurs humaines comme l'amour, l'espoir, le sens de la communauté, les croyances, l'ambition et même les liens entre père et fils sont mis en péril par la corruption, la trahison... Et le pétrole.

"There will be blood" est le nouveau film de Paul Thomas Anderson, réalisateur pas très prolixe mais très remarqué pour "boogie nights" (1997) sur le monde du porno et le film chorale "Magnolia" (1999), l'un des rares bons rôles de Tom Cruise.

Avec ce nouveau film il sort d'un silence cinématographique qui aura duré cinq ans depuis "Punch drunk love", une comédie romantique un peu décalée mais oubliable avec Adam Sadler.

Qu'en est il donc de ce nouvel opus? "There will be blood" est un superbe film avec des paris de réalisation pas faciles (il vous faudra ainsi attendre onze minutes avant d'entendre la première ligne de dialogue). Mais les effets de style, ainsi que la musique omniprésente et oppressante, ne sont pas gratuits et vous permettent de vous immerger dans cette histoire sans concession basée sur le livre "pétrole!" d'Upton Sinclair. C'est une histoire filmée à hauteur d'homme, qui ne nous épargne aucune des cruautés de ce paysage désertique de l'Amérique profonde et des personnages, à commencer par celui de Daniel Plainview, monstre misanthrope et pourtant attachant dans sa folie.

Au-delà d'une très belle réalisation racée, on a droit à des performances d'acteurs hors du commun : Daniel Day Lewis dans le rôle principal et Paul Dano (dans le rôle du jeune prêcheur) sont tout simplement incroyables.

Bref, ce film est l'une des bonnes surprises américaines de ce début 2008 avec "No country for old men" des frères Coen, "Juno" de Jason Reitman ou "into the wild" de Sean Penn.

lundi 11 février 2008

TV. USA. "Tell me you love me", la série anti bling bling


Le 30 Janvier, j'ai écrit une entrée sur les séries bling bling (ou la fascination pour les paillettes), phénomène aujourd'hui incarné sur les écrans américains par "Cashmere mafia", "ugly betty" ou encore "dirty sexy money". Or, tout phénomène de mode finit forcément par provoquer son contraire.

Voici donc "tell me you love me", une nouvelle série diffusée cet automne sur HBO. Ici on est bien loin de la vie sentimentale et clinquante de New Yorkaises aisées. Pas une once de paillettes. "Tell me you love me" nous raconte pourtant des histoires de couples mais filmées ici comme un documentaire à vif : caméra à l'épaule, pas de générique, pas de musique d'ambiance (sauf dans les dernières minutes de chaque épisode), plans remplis de silence, pas de trame narrative,...

Les nombreuses scènes de sexe (filmées crûment provoquant la réaction qu'on imagine aux USA) font parties de cette logique. Difficile d'être excité par ces scènes. La morale est sauve! D'ailleurs même si scènes ont aidé à faire parler de la série, l'approche documentaire et sans concession de la réalisation a laissé de marbre nombre de téléspectateurs, la série ayant démarré avec moins d'un million de téléspectateurs, et atteignant difficilement les trois millions au bout de sept diffusions.

La série s'attache à trois couples en crise :
- un jeune couple sur le point de se marier mais qui ne partage pas les mêmes idées sur la fidélité et la vie commune
- un couple de la trentaine ne réussissant pas à avoir un enfant
- un couple de la quarantaine avec deux enfants qui ne fait plus l'amour

Chacun de ces couples finira par aller voir un sexologue, une femme de la soixantaine, dont on suit également la vie de couple.

Cette série anti bling bling pourra dérouter, et il est vrai que la vision d'un épisode (la première saison compte dix épisodes d'une heure) vous donnera peut-être l'envie furieuse de regarder un épisode de "Cashmere mafia" pour refaire le plein de bling bling!

Mais il faut souligner le courage des acteurs (formidables) et de l'équipe féminine à l'origine de la série (et notamment sa créatrice Cynthia Mort), ainsi que de HBO qui malgré l'accueil public très frileux obtenu par la série a décidé de commander une autre saison.

dimanche 10 février 2008

TV. USA. "Revelations" ou le pire de la télé US


A force de vouloir récupérer chez les Américains tout ce qui pourrait être diffusable, il arrive aux chaines françaises de faire de grosses erreurs.

C'est le cas de "Revelations", une mini série de la NBC datant de 2005, diffusée actuellement par Paris Première (les dimanches soirs), qui aurait mieux fait de rester dans les placards. "Revelations" est une énième fiction américaine sur l'apocalypse où l'on a droit à des tas de miracles inexplicables qui prouveraient l'existence de Dieu. Il y a quand même la figure du professeur sceptique, mais il n'est là que pour finalement donner raison à l'insupportable nonne qui porte ici la parole divine et essaie de sauver le monde. Evidemment on a droit à un paquet de citations ridicules de la Bible et de discussions théologiques du niveau du catéchisme première année.

Les médecins/scientifiques ne sont ici que d'épouvantables monstres intéressés seulement par le profit voire aidant le grand méchant, un serial killer qui porte la parole du diable, et qui a tué il y a quelques années la fille du héros. Ouf, merci pour le pathos!

Guidés par une jeune fille dans le coma citant la bible (!), la nonne et le professeur vont partir à la recherche d'un bébé miraculé (le Sauveur?) tout en déjouant les pièges tendus par le démoniaque serial killer.

De quoi faire le bonheur des intégristes catholiques et de ceux qui aimeraient désespérément croire aux miracles, aussi improbables soient ils. Ce téléfilm censé nous faire trembler est surtout imbuvable et ridicule (à l'image d'un film américain récent de la même trempe "The reaping"). Rideau.

mercredi 6 février 2008

TV. UK. L'excellent "Jekyll" débarque sur Canal Plus


Diffusée en juin 2007 sur BBC One, "Jekyll" a fait forte impression. Et avec raison. Cette suite moderne au célèbre roman de Robert Louis Stevenson, a de belles qualités.

Thriller noir, "Jekyll" repose sur un script intelligent (signé Steven Mofatt, auteur du génial sitcom "coupling"). Le scénariste nous propose une relecture futée du mythe en introduisant non pas une énième version de l'histoire à l'époque victorienne, mais une suite au roman qui se déroule de nos jours. Hyde est ici également bien différent du personnage du monstre sanguinaire et hideux décrit par Stevenson. Il n'est pas non plus le fruit des expériences de Dr Jekyll. Autant de différences qui changent tout.

La composition de James Nesbitt (connu pour "Murphy's law" et "cold feet") dans le double rôle du Dr Jackman très coincé et de Mr Hyde en créature aussi maléfique qu'hyper sexy et séduisante est très réussie et lui a d'ailleurs value une nomination aux golden globes.

Pour coller aux goûts du jour, on a droit à une mini série très rythmée et stylée à l'américaine qui ne ménage pas les effets de cliffhanger et de flashback pour tenir le spectateur en halène. Ça pourra agacer, mais heureusement la série ne se prend pas trop au sérieux et fait preuve d'humour (il faut voir l'importance donnée au personnage du mercenaire bodybuildé dans la bande annonce de l'épisode 6 et sa réelle place dans l'histoire).

le tournage a été express, douze jours par épisode d'une heure, ce qui a nécéssité un véritable jeu d'équilibriste. BBC America a dû être appelée à la rescousse pour aider à boucler le budget.

Le résultat est loin d'être cheap et tient la comparaison avec les productions américaines... humour en plus. Une belle réussite.

Les six épisodes sont diffusés sur Canal Plus à partir de lundi 11 février au soir.

dimanche 3 février 2008

TV. USA. "Californication" bientôt sur M6


Les chaines françaises sont en recherche constante de nouvelles séries américaines à faire découvrir à leurs téléspectateurs. Voici une petite dernière destinée à la deuxième partie de soirée, une série sexe sur la crise de la quarantaine avec David Duchovny.

L'ex star de X-Files y interprète un écrivain désabusé, en panne d'inspiration, qui baise pour pallier le vide de ses journées mais qui malgré tout n'arrive pas à tirer un trait sur son ex femme (en couple désormais avec un M. Parfait), tout en s'inquiétant pour son ado de fille entrainée par une belle fille diabolique et délurée (on a droit à ce dernier poncif également dans la cinquième saison de Nip Tuck!)... C'est une série à petit budget bien faite, très crue, parfois drôle, mais pas transcendante pour autant. Elle a néanmoins attiré assez de monde sur Showtime pour se voir commander une deuxième saison.

M6 et Canal Plus se seront livrées une petite bataille pour acquérir "Californication". La sixième chaine aura finalement mis sur la table 100.000 euros par épisode, un coût jugé excessif pour Canal Plus qui a préféré jeter l'éponge. "Nous avons été déçus bien sûr, mais on va pas en mourir. C'est dommage car le ton de la série convenait bien à Canal, mais on a finalement décidé qu'elle ne valait pas le prix que M6 débourssait" expliquait cet automne une représentante de la chaine à Hollywood Reporter.

Reste que Canal Plus ne se retrouve pas au dépourvu puisque la chaine a acquis en octobre au Mipcom des séries comme "Damages", "dirty sexy money", "30 rock", "the reaper", "it's always sunny in philadelphia" ou encore "aliens in america".

Pour en revenir à "Californication", on ne connait pas encore les dates de diffusion des 12 épisodes de la première saison sur M6. UPDATE : ça démarre le 14 mars !!!

mercredi 30 janvier 2008

USA. TV. "Cashmere mafia", l'indigestion de séries bling bling?


"Cashmere mafia" est la nouvelle dramédie (mélange de comédie et de drame) bling bling (qui s'intéresse surtout voire exclusivement à la vie de gens aisés et fashion habitant de préférence à New York) destinée au public féminin. Produite par Sony, elle est diffusée tous les mercredis depuis le 9 Janvier sur la chaine ABC.

La série raconte les hauts et bas d'un cercle d'amies à la trentaine bien tassée, aisées, et vivant à New York où elles essaient de marier avec plus ou moins de succès vie professionnelle, vie sentimentale et vie familiale. Heureusement, pour faire face à ces défis, elles peuvent compter sur un soutien mutuel.

Dans ce petit résumé, vous l'aurez compris, la série est une sorte de "Sex in the city" dix ans plus tard (le générique est à la limite du plagiat). Du coup il y a moins de sexe, mais plus d'histoires de couples et d'enfants. Un peu comme si "Sex and the city" avait rencontré "Desperate housewives". Dans le rôle principal, on retrouve Lucy Liu (Ally McBeal, Kill Bill, Drôles de dames).

Voici une série très opportuniste qui vise le public féminin tout comme "Lipstick Jungle" qui sera lancée le 8 février sur NBC et qui se passe encore une fois à New York et qui suit les aventures de trois femmes : la rédactrice en chef d'un journal de mode, une designer free lance et une cadrette de l'industrie du cinéma. Dans le rôle principal, on retrouve cette fois-ci l'ex enfant star Brooke Shield.

Dans le genre bling bling, on mentionnera également "dirty sexy money", diffusé cet automne sur ABC, et qui s'intéresse aux aventures d'une famille de riches milliardaires new yorkais, la famille Darling, qui fait furieusement pensée à la famille Hilton (la série a d'ailleurs été lancée avec le slogan "We love Paris").

Faut-il s'étonner de la multiplication des ces séries? Non puisque la recette des séries féminines bling bling fonctionne commercialement. "Ugly betty", produite par Salma Hayek, et lorgnant pour sa part du côté du "diable s'habille en Prada" et des telenovellas, en est ainsi un bon exemple, même si à priori son héroïne est un personnage anti bling bling.

"Ally McBeal" (1998-2002) et aujourd'hui encore "desperate housewives" (surtout à travers le personnage de Gabrielle Solis) ont également droit à leur statut de série féminine un peu bling bling. Mais le précurseur du genre reste "Sex in the city" (1998-2004 et bientôt un film) : du fashion, du fric et du sexe!

Reste que ces séries apportaient vraiment quelque chose de nouveau, ce qui n'est pas le cas de "Cashmere mafia".

D'ailleurs il est assez amusant de constater que le duel "Cashmere mafia" et "Lipstick Jungle" est en fait un duel des ex créateurs de "Sex in the city" : respectivement Darren Star (créateur de la série) et Candace Bushnell (auteur du livre à l'origine de la série).

Le public va-t-il se lasser? La réponse bientôt dans les résultats d'audimat.

vendredi 25 janvier 2008

USA. Cinema & TV. La grève des scénaristes touche à sa fin?

Faut il diviser pour mieux régner? La nouvelle tactique de la WGA, principal syndicat des scénaristes américains, semble en tout cas porter ses fruits. Jeudi, elle a signé avec Liongate et Marvel, et vendredi avec RKO.

Pour rappel, Lionsgate est le premier producteur américain indépendant très actif tant au cinéma (Crash, Rambo, Saw,...) qu'à la télévision (Weeds, Mad Men, Dead Zone). Pour Sa part, l'éditeur de comics prépare actuellement les adaptations de Captain America, Thor, Ant Man,...). RKO est l'un des plus célèbres studios américains d'avant guerre et développe aujourd'hui plusieurs projets originaux et quelques remakes. Les trois groupes pourront donc reprendre le travail avec leurs scénaristes.

Aujourd'hui, la WGA a donc signé 13 accords. En plus de ceux susnommés, les autres signataires sont : TWC, UA, Sidney Kimmel Entertainment, Spyglass Entertainment, MRC, Jackson Bites, Mandate Films, and Worldwide Pants.

Autant dire que le syndicat principal des producteur AMPTP est furieuse : "De tels accords n'ont aucun sens car ils seront remplacés par des accords globaux dès que ceux ci seront signés. D'ailleurs je pense que personne aurait accepter les conditions de ces accords temporaires s'ils étaient définitifs car ils sont irréalistes".

Les majors (CBS, Fox, ABC,...) pour leur part continuent de faire pression sur les scénaristes en coupant dans leurs budgets prévisionnels pour le développement des scénarios, ou en annonçant l'abandon de projets amorcés. Pour l'instant, les chaines en sont réduites à remplir leurs grilles avec des jeux et des rediffusions.

Le problème principal reste celui du partage de la manne pour la diffusion des fictions sur les nouveaux médias (un marché qui pourrait atteindre entre 3 et 5 milliards de dollars annuels d'ici 2014).

Néanmoins certains veulent rester optimistes. En effet, des négociations informelles ont repris. Permettront-elles de mettre fin à une crise qui dure depuis à présent plus de trois mois? Tout le monde l'espère.

Avec Variety.

mardi 22 janvier 2008

France. TV. "L'affaire Ben Barka" créé la polémique


Il faut avouer que c'est assez courageux de la part de France 2 et des producteurs de ce téléfilm en deux parties, de s'être lancé dans un tel projet. L'enlèvement de cet opposant marocain à Paris en octobre 1965 n'a jamais pu être expliqué de façon sure et son corps n'a jamais été retrouvé. Un coup d'Hassan II pour se débarrasser d'un opposant très gênant ou de son ministre de l'intérieur qui avait son propre agenda?

Le problème de ce téléfilm est de choisir la deuxième option, et donc d'innocenter Hassan II, en se basant sur le livre d'un ex agent des services secrets marocains. Pas forcément la source la plus fiable! Alors évidemment ce n'est qu'une fiction, mais quand on traite d'une énigme judiciaire (une procédure est d'ailleurs toujours en cours), il faut travailler ses sources.

"C'est une bonne fiction... Dire que c'est l'affaire Ben Barka, c'est tromper le public" affirme Bechir Ben Barka, le fils du dissident. La famille avait demandé un changement de titre, un débat et un avertissement au téléspectateur. On leur a donné satisfaction seulement sur ce dernier point.

Selon l'hebdomadaire satirique Bakchich : "le film se fait très précis sur les circonstances de la mort de l’opposant tiers-mondiste : Mehdi Ben Barka aurait été tué accidentellement par Ahmed Dlimi. Très gentil pour les autorités marocaines, cette version étrange de l’affaire Ben Barka présente Hassan II comme un monarque ayant voulu se réconcilier avec son ennemi numéro un mais complètement manipulé par les militaires. Les exemples d’approximations sont nombreuses : les sanguinaires Oufkir et Dlimi sont présentés comme plein de scrupules, l’implication française est ramenée à la culpabilité de quelques individus etc.Vrai ? Faux ? Le problème avec le téléfilm de France 2 tient justement à ce qu’il ne pose jamais de questions : il affirme continuellement en faisant mine d’oublier qu’une instruction est toujours en cours. Béchir Ben Barka, lui, interroge : France 2 a-t-elle voulu imposer une version officielle ?"

Voir l'interview du fils de Ben Barka