"Lesbian vampire killers" (LVK) est une comédie anglaise qui parodie les films d'horreur. Un peu comme le célèbre "Shaun of the dead" sorti en 2005 (mais en moins bien quand même apparemment). LVK est également un clin d'oeil à la tradition des british sex films (des films érotico-n'importe quoi qui ont eu beaucoup de succès outre manche entre la fin des années 50 et le tout début des années 80).
mardi 15 septembre 2009
France. Distribution. "Lesbian vampire killers" victime du piratage?
"Lesbian vampire killers" (LVK) est une comédie anglaise qui parodie les films d'horreur. Un peu comme le célèbre "Shaun of the dead" sorti en 2005 (mais en moins bien quand même apparemment). LVK est également un clin d'oeil à la tradition des british sex films (des films érotico-n'importe quoi qui ont eu beaucoup de succès outre manche entre la fin des années 50 et le tout début des années 80).
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jeudi 13 août 2009
Radio. France Culture fait un tour du monde des séries
Après les séries américaines en 24 épisodes l'année dernière, Benoît Lagane et Eric Vérat se sont consacré cette fois-ci à un tour de monde des séries télé.
"Si l’année passée nous nous sommes volontairement limités aux Etats-Unis, nous souhaitons, cet été, porter notre regard, sur les fictions télévisuelles dans une acception élargie du terme (téléfilms unitaires, feuilletons ou miniséries). Dans notre première semaine, nous resterons sur le continent américain, il sera question une dernière fois des Etats-Unis avant de partir pour un voyage à travers les séries télévisées latino-américaine d’Argentine, du Brésil et du Mexique mais aussi du Canada. Nous traverserons, ensuite, l’Atlantique pour vous raconter pendant trois semaines l’histoire et la fabrique des fictions télévisuelles européennes avec un nombre important d’épisodes consacrés aux séries et téléfilms français et britanniques."
Bon pour tout vous dire, j'espère que vous êtes déjà au courant parce que l'émission, diffusé tous les jours de la semaine à 19h, a commencé le 28 juillet. Si vous n'avez pas encore jeté un coup d'oreille à cette émission bien conçue, foncez sur le podcast de France Culture pour voir si vous pouvez encore récupérer les premiers épisodes.
A noter que je figure parmi les intervenants de cette nouvelle saison. J'interviens dans trois épisodes consacrés aux séries britanniques (les 19, 25 et 26 août).
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mardi 28 juillet 2009
USA. TV. "Dollhouse", au secours les poupées sont vivantes!
"Dollhouse" c'est bien entendu la nouvelle série télé évènement de Joss Wedhon, le papa de "Buffy contre les vampires". La première saison a été diffusée sur la FOX de févier à mai (12 épisodes au total), et reviendra à l'écran en septembre prochain. En France, c'est Téva qui diffusera la première saison à la rentrée.
"Dollhouse" (maison de poupées) est le nom d'un complexe sous terrain top secret situé à Los Angeles où l'on stocke et programme des agents (baptisés des actifs) au gré de leur mission. Quand ils ne sont pas assignés à une mission, ce sont des coquilles vides, de simples poupées sans personnalité. Quand ils partent en mission, on leur charge une mémoire, des aptitudes, un personnalité qui feront d'eux des as de la cambriole, des neuro-chirurigiens, des mannequins professionnels,... Les clients? Des riches en mal d'émotions fortes (certaines missions sont ni plus ni moins que de l'escort), des militaires, des agences gouvernementales,... La corporation qui gère la dollhouse vend ses services au plus offrants.
Parmi ces poupées, nous suivons particulièrement Echo, activiste étudiante dans son ancienne vie et qui loue son corps à Dollhouse pour cinq ans pour une raison inconnue (on l'entend juste dire qu'elle n'a pas vraiment le choix). Malgré les formatages successifs de son cerveau, Echo a parfois des éclairs de souvenirs qui lui reviennent et semble même prendre conscience de la réalité de ce qui l'entoure. Parmi les personnages récurrents qui tournent autour d'Echo : la directrice de la dollhouse (Adelle DeWitt), son "garde du corps" (Boyd Langton), le jeune informaticien génial et amoral Topher, les deux poupées Victor et Sierra qui partent souvent en mission avec elle, ou l'agent fédéral Paul Ballard qui essaie de prouver l'existence de la dollhouse montrée comme un mythe urbain auquel personne ne croit vraiment. Et évidemment il y a le méchant ultime de service, ici Alpha, un actif échappé de la dollhouse après y avoir commis un massacre. Il a été doté de 48 personnalités suite à un accident de formatage, et est devenu en conséquence super doué, super intelligent mais aussi super schizophrène.
"Dollhouse" a commencé très classiquement comme une série d'action paranoïaque à la "Alias". Beaucoup de flashbacks, de dialogues mystérieux qui tentent de donner de l'épaisseur à la série, mais "dollhouse" peine à trouver ses marques. Ainsi au début, nous avons droit surtout à des épisodes (très banals) d'action pure où nous suivons Echo en mission avec quelques passages où l'on nous montre l'intérieur de la dollhouse (et où l'on nous fournit des explications généralement assez confuses sur son fonctionnement). De plus, l'originalité principale de la série est aussi son point faible : il est difficile de s'attacher à une héroïne qui change constamment de personnalité!
Les derniers épisodes de la première saison trouvent un équilibre plus juste. On y passe plus de temps au sein de la dollhouse à observer son fonctionnement. La nouvelle série de Joss Wedhon a un concept très ambitieux, et traite d'un sujet aussi délicat que passionnant : jusqu'où serait on capable d'aller si on pouvait programmer des êtres humains tels des ordinateurs, et de stocker des individus sur des disques durs? On pourrait créer une armée en un claquement de doigt. Encore mieux, nous explique la série, on pourrait enfin atteindre l'immortalité et même avoir le don d'ubiquité en se faisant transférer dans un autre corps voir plusieurs en même temps. "Dollhouse" s'intéresse beaucoup aux problèmes moraux que créerait une telle technologie.
Tout ceci est bien joli mais "Dollhouse" souffre justement de son ambition et de sa prétention. C'est d'abord une série américaine à gros budget et à ce titre elle doit fidéliser des millions de téléspectateurs. D'où ces errements et ces maladresses continuelles alors que la série tente de trouver un juste équilibre. Ce serait pardonnable si "Dollhouse" ne se prenait pas autant au sérieux. Le manque total d'humour est vraiment à mon avis l'une des plaies de la SF américaine.
A noter que le 13 ème épisode, non diffusé sur les ondes et disponible seulement dans le coffret DVD, nous propulse dans un 2019 apocalyptique où les humains non modifiés doivent luter pour leur survie. La technologie des Dollhouse serait responsable de la fin du monde mais là encore on ne comprend pas tout.
"Dollhouse" qui n'a pas enregistré des scores d'audience faramineux (en passant même deux fois au-dessous de la barre des trois millions de téléspectateurs) a été finalement reconduit de justesse en mai dernier pour une deuxième saison avec un budget revu à la baisse. Il n'est pas sûr que cette pression accrue (Joss Wedhon a exprimé le souhait de conclure la série en cinq saisons) soit positive pour la série. Trop ambitieuse dans son concept, "Dollhouse" va sûrement devoir revoir ses prétentions à la baisse si elle veut perdurer. Au risque de devenir une simple série d'action sur fonds de SF.
EDIT : la série a été finalement annulée en novembre 2009 mais elle aura quand même le droit d'aller jusqu'au bout de sa deuxième saison (soit 13 épisodes).
dimanche 26 juillet 2009
VU. Au cinéma actuellement!
- "Bronson" (GB, de Nicolas Winding Refn) sur le prisonnier le plus célèbre et violent d'Angleterre. La mise en scène est assez originale, l'acteur pas mauvais, mais l'ensemble est un peut décevant car manquant de rythme et nombriliste (tant au niveau de la réalisation que du jeu d'acteur).
- "The Reader" (All-USA, de Stephen Daldry), un mélo sophistiqué un peu longuet mais audacieux : peut on aimer ou avoir de la compassion pour une gardienne d'Auschwitz? Très belle composition de Kate Winslet.
- "Victoria, les jeunes années d'une reine" (GB-USA, de Jean-Marc Vallée). Très joli mélo en costumes non dépourvu de subtilités. Avec un joli couple attendrissant. A éviter cependant si vous êtes allergique aux violons.
- "Public Ennemies" (USA, de Michael Mann). Réalisation somptueuse et tout en gros plan de Mann. Johnny Depp est magistral. Mais le film est froid, Christian Bale et Marion Cottilard sont absents. Bref les personnages sont creux et du coup on reste un peu à la porte du film.
- "The Girlfriend Experience" (USA, de Steven Soderbergh). Un film arty et expérimental pas facile d'accès mais intéressant sur les call girls. Avec Sasha Grey, une jolie star du X américain (pas refaite par la chirurgie esthétique), qui montre ici un certain talent d'actrice (mais ce n'est pas non plus un rôle de composition!).
- "Whatever works" (USA, de Woody Allen) est hilarant. Larry David (le cynique) et Evan Rachel Wood (la blonde) sont parfaits. A noter que Larry David (notamment co-créateur de "Seinfeld") reprend ici un personnage très proche de celui qu'il tient dans son excellente série, le mockumentary "Curb your enthusiasm" (HBO)
- "The Reader" (All-USA, de Stephen Daldry), un mélo sophistiqué un peu longuet mais audacieux : peut on aimer ou avoir de la compassion pour une gardienne d'Auschwitz? Très belle composition de Kate Winslet.
- "Victoria, les jeunes années d'une reine" (GB-USA, de Jean-Marc Vallée). Très joli mélo en costumes non dépourvu de subtilités. Avec un joli couple attendrissant. A éviter cependant si vous êtes allergique aux violons.
- "Public Ennemies" (USA, de Michael Mann). Réalisation somptueuse et tout en gros plan de Mann. Johnny Depp est magistral. Mais le film est froid, Christian Bale et Marion Cottilard sont absents. Bref les personnages sont creux et du coup on reste un peu à la porte du film.
- "The Girlfriend Experience" (USA, de Steven Soderbergh). Un film arty et expérimental pas facile d'accès mais intéressant sur les call girls. Avec Sasha Grey, une jolie star du X américain (pas refaite par la chirurgie esthétique), qui montre ici un certain talent d'actrice (mais ce n'est pas non plus un rôle de composition!).
- "Whatever works" (USA, de Woody Allen) est hilarant. Larry David (le cynique) et Evan Rachel Wood (la blonde) sont parfaits. A noter que Larry David (notamment co-créateur de "Seinfeld") reprend ici un personnage très proche de celui qu'il tient dans son excellente série, le mockumentary "Curb your enthusiasm" (HBO)
samedi 18 juillet 2009
UK. TV. "Torchwood", noir c'est noir...
Je vous ai déjà parlé ici de "Torchwood", la série dérivée de Doctor Who créée par Russel T Davies qui est l'instigateur principal du retour triomphal du vieux docteur sur nos écrans depuis 2005. Et le moins qu'on puisse dire c'est que je ne pense pas beaucoup de bien de cette série opportuniste et plan plan, qui à part pour quelques épisodes notables, souffre vraiment de la comparaison avec "Doctor Who" : scénarios bâclés, personnages sans grand relief,... De la SF de grande consommation dont le seul élément réel d'originalité était le personnage de Jack Harkness, playboy immortel dont la bisexualité était clairement affichée.
Mais voilà que la saison trois de "Torchwood" est un vrai choc! Alors que Russel T Davies s'apprête à laisser les reines de Doctor Who au brillant Steven Moffat, et que cette année la série est en pause (nous n'avons droit qu'à une poignée d'épisodes parsemés jusqu'en 2010), il nous livre un véritable choc avec cette troisième saison de "Torchwood" réduite à cinq épisodes exceptionnellement diffusés quotidiennement en prime time sur BBC 1 (au lieu de BBC 2) entre le 6 et 10 juillet.
L'histoire? Difficile de la résumer sans vous dévoiler des éléments essentiels de l'intrigue. En 1965, des orphelins sont attirés en pleine campagne par une lumière et disparaissent. En 2009, les enfants du monde entier se transforment en haut parleur pour transmettre les messages de mystérieux extra terrestres qui annoncent leur arrivée prochaine. Il est aussi rapidement clair que le gouvernement tente de supprimer Torchwood. Ces trois évènements sont-ils liés? Comment? Que veulent les extra terrestres? Pourquoi veut-on éliminer Torchwood?
La saison 3 de "Torchwood" sous titrée "Children of earth" est ultra sombre, provocante, choquante. Bref, si on est à mille lieux du "Torchwood" habituel, on retrouve la veine sombre de la SF anglaise incarnée par "Quatermass" (la première grande série de SF de la télé anglaise - en 1953 - qui a largement inspiré la création de "Doctor Who" dix ans plus tard). Si "Children of earth" est totalement dépourvu d'humour, on y trouve une ironie mordante, méchante. Rien ne vous sera épargné jusqu'au dénouement final. Russel T Davies prend un malin plaisir à casser son jouet en mille morceaux pour être sûr que personne n'osera y toucher après son départ. Une saison 4 de "Torchwood" semble en effet assez improbable.
En fait, ceux qui connaissent la carrière de Russel T Davies ne seront peut être pas étonnés par le ton de "Children of earth". Même si à priori, cette dernière saison semble à mille lieux de ses scénarios habituels qu'il a écrits pour "Doctor Who" et "Torchwood". Scénarios qu'on pouvait accuser d'être un peu trop légers, plus proches de "Buffy contre les vampires" (dont il est fan) que de "Quatermass" (dont il est également fan). Mais ce serait méconnaitre Davies qui est également l'auteur du sombre et provocant "The Second Coming", un téléfilm de SF en deux parties qui imagine le retour du Christ sur Terre... pour le pire.
Attention quand même. "Children of earth" n'est pas "The second coming" et on a droit à notre lot de facilités scénaristiques et de moments d'émotion un peu poussés. Mais "Children of earth" n'en demeure pas moins un excellent moment de SF sombre et une belle révérence pour Russel T Davies, ce grand monsieur de la télé anglaise.
jeudi 9 juillet 2009
UK. TV. "Garth Marenghi's darkplace". Préparez vous à avoir (très) peur!

Vous ne connaissez pas Garth Marenghi? C'est pourtant l'auto proclamé maître de l'ombre, le seul écrivain qui a écrit plus de livres qu'il en a lu. Au début des années 80, il a écrit et réalisé l'une séries les plus avant-gardistes de la télévision. Il y incarne également le rôle principal (sans parler de la musique du générique qu'il a siffloté au compositeur).
Malheureusement, comme toute oeuvre trop provocante, celle-ci a été sabordée par le pouvoir en place, ici la chaîne anglaise Channel 4, qui a finalement préféré annuler la diffusion de la série et la remplacer par une rediff de "Madame est servie".
Vingt ans plus tard, en 2004, Channel 4 décide de montrer enfin la série légendaire à la réputation sulfureuse qui n'avait été jusque là diffusée qu'au Pérou. De plus la chaîne a fait un véritable effort de présentation à la hauteur du mythe. Garth Marenghi introduit chaque épisode, et nous avons également droit à des extraits d'interviews avec Marenghi himsel, son producteur Dean Learner et l'acteur Todd Rivers qui nous éclairent sur l'épisode en cours. Des explications bienvenues tant le script est complexe et riche.
"Garth Marenghi's Darkplace" est à l'horreur ce qu'est "Mon curé chez les nudistes" à la comédie : un grand moment d'avant-garde, de la nourriture garantie bio, sans OGM, et issue du commerce équitable, pour l'intelligence.
La série s'articule autour d'un médecin surdoué (joué par Garth Marenghi) et de ses collègues le docteur Lucien Sanchez (un playboy avec un anneau dans l'oreille droite), le docteur Liz Asher (avec sa superbe crignasse blonde) et son patron Thornton Reed (joué par le producteur Dean Leaner). Ils travaillent tous les quatre au sein de l'hôpital Darkplace où comme son nom l'indique se déroulent régulièrement d'étranges phénomènes sombres et inquiétants.
Comme dans toute série culte des années 80, il y a la musique synthé ringarde, les coupes de cheveux improbables, les effets spéciaux ridicules, les maquettes à quatre sous, les séquences au ralenti, les cascades de combat où personne ne se touche, le montage foireux, le son mal synchronisé, les acteurs qui ne sauraient pas jouer même si leur vie en dépendait,...
Comme vous vous en doutez déjà, "Garth Marenghi's darkplace" est une parodie de tous ces films d'horreur à petit budget des années 80 qui sortaient directement en cassette vidéo et qu'on louait au vidéo club. Les séries américaines des années 80 et l'écrivain Stephen King sont également visés. Ce n'est pas très subtil, mais souvent très drôle.
Le personnage de l'écrivain Garth Marenghi a été crée sur scène en 2000 par Matthew Holness (Marenghi) et Richard Aoyade (Dean Leaner). La série qui date de 2004 a connu un succès d'estime à l'époque mais est rapidement devenue culte. Les six épisodes de la série sont aujourd'hui disponibles en DVD.
http://www.garthmarenghi.com/
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lundi 22 juin 2009
UK. TV. "Clone" ou quand les Brits se plantent (et pas qu'un peu)!

Diffusée en 2008 sur BBC Three, "Clone" avait tout pour réussir. A la production prenez Adam Chase, producteur exécutif de "Friends" (et qui a signé une dizaine d'épisodes de la série) et Ash Attala qui a produit "The Office", soit le meilleur des comédies anglaises et américaines. Dans les rôles principaux, recrutez ni plus ni moins que Jonathan Pryce (Brazil) et Mark Gatiss (The League of Gentlemen). Et vous aurez quoi? Un gros ratage!
"Clone" raconte l'histoire du Dr Viktor Blenkisop (Jonathan Pryce), un brillant scientifique qui vient de mettre au point un clone du soldat ultime pour le compte d'une cellule secrète des services secrets britanniques dirigée par le terrible Colonel Black (Mark Gatiss). Malheureusement le Jour J, le clone se comporte comme l'idiot du village. Dr Viktor Blenkisop doit s'enfuir avec sa création afin d'éviter qu'ils soient massacrés par le Colonel Black. Le docteur et son clone vont s'enfuir dans un petit village de la campagne où ils vont devoir tout faire pour passer inaperçus en se faisant passer pour un père et son fils venus en vacances.
Pratiquement tout l'humour de la série est basé sur un canevas classique du mec naïf plongé dans un univers qu'il ne connaît pas. L'humour est potache et raz des pâquerettes, et malgré quelques bons moments et quelques bonnes idées, on reste bien en dessous du minimum syndical. En fait, ce qui frappe d'emblée, c'est l'absence d'idées réelles. Comme si la série n'était qu'une simple commande de circonstance qui n'essaie même pas de justifier son existence.
Peut être que la raison de cet échec se trouve dans le nombre de personnes qui se sont penchées sur le berceau de "Clone". Outre les deux producteurs sus nommés, pas moins de six auteurs (Adam Chase, Alexa Junge, Toby Davies, Paul Doolan, Maggie Bandur, Ed Weeks) tout ça pour une petite série de six épisodes de 30 minutes ! Comment s'étonner après ça que "Clone" manque singulièrement de personnalité. Soit, on pourrait pardonner sa médiocrité à cette série (qui réussit parfois à nous faire sourire) si elle n'avait pas réussi à gâcher des talents de la dimension de Jonathan Pryce et Mark Gatiss! Rideau.
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samedi 20 juin 2009
UK. TV. Et oui, les vieux aussi sont de sacrès polissons!

Aujourd'hui nous allons déterrer une charmante petite sitcom tombée dans les oubliettes du paysage audiovisuel anglais.
"For the love of Ada" est une série du début des années 70 qui a sévi sur ITV de 1970 à 1971 et a même connu une adaptation cinématographique l'année suivante, ainsi qu'une tentative de remake américain (double phénomène très courant pour les séries anglaises à succès).
Mais de quoi parle donc cette série? Vous ne serez pas surpris de savoir que cette sitcom est centrée sur un personnage du nom d'Ada. Cette dernière est une vieille dame anglaise mais jeune veuve. Alors qu'elle va régulièrement sur la tombe de son mari, Sam, elle commence à se lier d'amitié avec Walter, fossoyeur de son état et également veuf.
Ada a beau n'être plus très jeune, elle est pleine de vitalité. Et avec le fringuant Walter, ça marche comme sur des roulettes. Mais ce n'est pas pour plaire à sa fille, installée dans la maison familiale avec son mari et qui se méfie de ce Walter dont on ne sait pas grand chose.
Il est fort probable que même au début des années 70 cette série avait déjà un côté délicieusement vieillot. La musique n'est pas sans rappeler celle de "Bonne nuit les petits" à la télévision française, le cimetière (l'un des rares extérieurs bien que reconstitué en studio) fait penser aux pires productions Z fauchées des années 50. En fait, même pour l'époque, "For the love of ada" n'était pas vraiment à la pointe de l'innovation.
Reste que notre couple de septuagénaires est vraiment formidable. Irène Handl (Ada) et Wilfred Pickles (Walter) portent cette série à bout de bras et en font aujourd'hui encore un excellent moment de divertissement. Grâce à eux, leurs personnages, naïfs et désuets, sont très attachants. Et il est difficile de ne pas rire aux énormités lâchées régulièrement en toute innocence par Ada qui a de plus une fâcheuse tendance à inverser les mots (avec même l'audacieux "You can keep your cock on" au lieu de "You can keep you coat on").
Même si "For the love of Ada" est loin d'être la seule sitcom anglaise sur le thème de la vieillesse ("One foot in the grave",...), l'amour au troisième âge reste un thème assez peu traité. Rien que pour ça et ses deux acteurs principaux, elle mérite le coup d'oeil. Notons également que la série n'a quand même pas été écrit avec un manche à balais et profite du professionnalisme indiscutable de ses deux créateurs : Vince Powell et Harry Driver.
Pour l'instant, la série n'est pas disponible en DVD. On peut juste trouver l'adaptation cinématographique, pourtant nettement moins bien. Espérons qu'un coffret avec l'intégrale des 28 épisodes de la série est en cours.
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